Je ne vous aime pas Monsieur le Président!

Vos déclarations à l'emporte pièce, définitives, empreintes de hautaine suffisance, concernant les pauvres, les chercheurs d'emplois, et maintenant les retraités, me révoltent et me révulsent.
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Je ne vous aime pas Monsieur le Président!
Vos déclarations à l'emporte pièce, définitives, empreintes de hautaine suffisance, concernant les pauvres, les chercheurs d'emplois, et maintenant les retraités, me révoltent et me révulsent.
"Il faut prévenir la pauvreté et responsabiliser les gens pour qu'ils sortent de la pauvreté." dites vous en désignant ceux qui, complètement anéantis par la pauvreté, n'ont plus aucune force pour essayer de refaire surface.
Aux nombreux jeunes sans emploi, terriblement touchés malgré leurs diplômes et leurs longues recherches de travail, vous prétendez "leur trouver un emploi en traversant la rue", sous-entendant qu'ils se complaisent dans leur état de chômeurs.
Maintenant votre message adressé aux retraités: "La seule chose qu'on n'a pas le droit de faire, c'est de se plaindre" leur admonestez-vous !
Tous ceux que je côtoie en tant que bénévole au Secours Populaire, ne se plaignent pas non, ils sont dignes. Et pourtant ils sont de plus en plus nombreux d'années en années, pauvres, étudiants, jeunes chômeurs, retraités, à rejoindre ceux à qui nous apportons aide, nourriture, vêtements, accès aux soins. Notre aide alimentaire, certains mois de l'hiver 2017/2018, a vu le nombre de ses denrées distribuées, multiplié par deux!
Mais ceux là, vous ne les connaissez pas, vous n’allez pas à leur rencontre; avec eux pas de selfie, pas de rodomontades, soupçonnez-vous même leurs existences?
Je n'ose vous parler de ces dizaines de familles avec enfants et bébés qui depuis de nombreux mois à Toulouse dorment à même le trottoir ou sous des tentes, alors que vous avez obligation en tant que chef d’État, de forcer la préfecture à leur trouver un hébergement d'urgence. (La Cour Européenne des droits de l'homme à justement ordonné à votre gouvernement de reloger d'urgence à Toulouse, en juillet, deux familles qui avaient été remises à la rue).
Non Monsieur le Président, enfermé dans les ors de votre Palais, vous êtes loin de la réalité et de la vie pauvre et douloureuse de beaucoup de personnes dans notre pays, dont il est de votre responsabilité et de votre devoir de les protéger.
Vous clamer haut et fort que vous n'êtes pas le Président des riches, mais vous n'êtes certainement pas celui des pauvres.
Non décidément, je ne vous aime pas Monsieur le Président et je pense ne pas avoir énormément de respect pour votre personne, contrairement à celui que j'ai pour tous les pauvres, les précaires, les exclus, les laissés pour compte, abandonnés au bord du chemin. Ceux que vous semblez ne pas voir, ceux pour lesquels vous semblez n'avoir que peu de compassion, ceux que vos affirmations blessent et que vous, vous ne respectez pas.