Le 4-10-2018
Les Voleurs Volés
O Cœurs détrempés qui
bavent à la poupe
A cette heure vous battez
de nouveau la coulpe !
Vous volez la conscience
de Grande Misère
mais lui redonnez une
confiance bien fière
quand vient sonner l'heure
de votre pauvr' Chaos
Vous vous volez vous-mêmes
avec votre écho !
L'évidence est encore trop
feutrée ?
Ici – se rendre à
l'évidence : Où Croît le monde ?
A quelle tendance ses
bornes ramener ?
Dans notre pays – qui
joue toujours sur les années
pour casser un nouvel
espoir tout à la ronde ?
Le codicille qu'ils nous
donnent à avaler
c'est le calme mortifère
qui tue révoltes
si ça ne suffit pas ils
joueront du balai
mais que nous donnent-ils
comme riche récolte ?
Ils ont perdu tout horizon
mais ils insistent
Ont-ils perdu raison ?
Non pas : tuer qui résiste ?
Le dramaticule que
certains nous proposent
tombe dans le gris-gris
d'un automne attendu -
Veulent-ils bousculer les
métamorphoses ?
Mais déjà tonne à terre
leur désir déçu
La tempête souffle sous
leurs crânes pétris
de la rage de ne plus
pouvoir diriger
en chœur le cours du
monde : leur image flétrie
aux joujoux sans prix :
toute en lambeaux encagés :
Ah ! Boursouflés
visages des pouvoirs tendus
en avoirs avides de
langues bien pendues
Vous engorgez Misère en
horizon fétide
où l'on ne respire que
catastrophe et vide !
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