Le 1er Novembre 2018
LE GRAIN SE SÈME POUR CEUX
QUI L'AIMENT
Dans la grande oubliette
qui ronge
la totalité rémanente à
soi :
ce grand mal banal de
l'aujourd'hui
se satisfait dans la
profonde nuit
de tout ancien horizon
perdu …
Mais il y a ce temps vif
qui court au bois
en un chemin profond où
l'on se plonge
hors des haies de toutes
ronces aiguës
Avec cet infini legs du
poème
et ses flèches d'hasardée
aventure
jetées près de tous les
grains qui se sèment
pour que se dresse de
nouveau le futur
à côté de ces forêts
qui vont mourir -
de toutes ces eaux qui
vont tarir -
nous voyons déjà
l'irruption des causes :
fabriquer du proche dans
le lointain -
orchestrer l'ascension de
vives roses
jusque dans cette lueur
qui s'éteint...
Avec notre terre arrosée
de spasmes
où semble fondre
l'oxygène aux mots :
lever la veille générant
sans drame
l'ouverture du regard dans
les rameaux
d'un nouvel amour dû à
qui se tait
de n'oser le séjour sans
aparté
dans ce monde où
s'épaissit tout temps
continu : en vitesse
où s'exténue
le Nous et sa caleuse
condition
qui peine à se retrouver
vive et nue
dans un horizon qui –
plus ne l'attend …
Or avec ses raisons qui
font scansion
de tout ce qui coule dans
ses grands rêves -
dans cette attention
revenant à soi :
un germe – hardiment –
hors miroir – se lève
doucement s'enfile – va
et reboit
à fraîche eau des
fontaines – qui surgit
liée à toutes les
moissons qui chantent
en sa totalité monde
affranchie
pour qu'advienne :
force qui réenchante !
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