dimanche 13 novembre 2011

ET ... LE SOLEIL !!

ET ... LE SOLEIL !!

Noir café dérobé à la nuit –

Avant l’aube –

Rabotant au silex

L’intime bruissement

De mon silence


Avec la horde excavée – brutale

De ses sources

Jusqu’à faire exploser

Tout le puits des rumeurs

Dans le suif-horizon


Avec le tenant acier

D’un présent sans attente

Qui attaque ma solitude

Jusqu’au vertige de sa parole

Là – victorieusement démembrée


Là – cassant le temps -

Ce moderne qui orne la mémoire –

Tu brandis le couperet du sens

Pour ravager le sommeil résistant


Mais – déjà – l’aurore vient

Elle ensanglante les nuages –

Enfourchant le cheval du tendre

Qui corsète mes mots de chair

Et les précipite près de mon cœur


Cela bat – cela pulse

Vers l’azur pâlissant

Cavalier de mes désirs –

Je les laisse cascader

Dans l’ombre de mon dire


Mais encore tout patinés

De la promesse d’un poème

Tes galops ne tomberaient-ils pas

Dans une glue bourbeuse ?

Ah ! S’offrir le luxe de l’instant

En lustrant sa fraîcheur …

Est-ce chuter dans l’errance ?

Saurai-je habiter

Ce lieu-hors-lieu ?


Je vais et laisse gonfler mes habitudes

Elles ne trancheront pas mon temps

Et sa ruade dans le train de l’ennui

Perpétue la distance

Dans une avancée sans icône


Je vais – attentif aux sculptures du matin

Tout platiné est l’horizon

Je vais et – sans fièvre ni cri –

J’accompagne mes frères

Dans le chuchotement du jour

Qui s’est levé avec un grand soleil

Pour ce dimanche ordinaire

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