ET ... LE SOLEIL !!
Noir café dérobé à la nuit –
Avant l’aube –
Rabotant au silex
L’intime bruissement
De mon silence
Avec la horde excavée – brutale
De ses sources
Jusqu’à faire exploser
Tout le puits des rumeurs
Dans le suif-horizon
Avec le tenant acier
D’un présent sans attente
Qui attaque ma solitude
Jusqu’au vertige de sa parole
Là – victorieusement démembrée
Là – cassant le temps -
Ce moderne qui orne la mémoire –
Tu brandis le couperet du sens
Pour ravager le sommeil résistant
Mais – déjà – l’aurore vient
Elle ensanglante les nuages –
Enfourchant le cheval du tendre
Qui corsète mes mots de chair
Et les précipite près de mon cœur
Cela bat – cela pulse
Vers l’azur pâlissant
Cavalier de mes désirs –
Je les laisse cascader
Dans l’ombre de mon dire
Mais encore tout patinés
De la promesse d’un poème
Tes galops ne tomberaient-ils pas
Dans une glue bourbeuse ?
Ah ! S’offrir le luxe de l’instant
En lustrant sa fraîcheur …
Est-ce chuter dans l’errance ?
Saurai-je habiter
Ce lieu-hors-lieu ?
Je vais et laisse gonfler mes habitudes
Elles ne trancheront pas mon temps
Et sa ruade dans le train de l’ennui
Perpétue la distance
Dans une avancée sans icône
Je vais – attentif aux sculptures du matin
Tout platiné est l’horizon
Je vais et – sans fièvre ni cri –
J’accompagne mes frères
Dans le chuchotement du jour
Qui s’est levé avec un grand soleil
Pour ce dimanche ordinaire
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