ET … TOUJOURS TOI !
Que cela ne soit pas toi :
Le vide à douleur
Sur le fil fuyant de la vitesse
Ah ! Les ombres voraces
Ne monteront pas sur mes mots !
Viens ! Le tien est le mien
Pour tenir une avancée :
Ta résistance :
Ta main empoignant la anse
D’une bouée d’où rayonnent tes fleurs
Tu es cette barque maintenue
Sur un torrent d’herbes sèches
Que tu n’incendies pas
Batifolant au cercle des adieux
J’y lancerai des croisillons de flammes
Elles n’allument rien – celles-là
Elles respirent au comble de la lune
Que nous avons voulu saisir
Sans les crécelles de la renommée
Cible de notre amour à quatre sous
Nous l’aurons croisée - debout
Nous l’aurons réinventée
A l’aune des précipices
Que nous sautâmes
Et – de mur en mur –
N’avons-nous pas vaincu
L’amertume de tout enfermement ?
Toi – vivante
Dans les surplis de la lumière –
Exorcisant mes nuits –
Je t’allume du secret de ma mémoire
Qui est un éternel au-revoir
Viens ! Le tien est le mien
Nous n’avions nulle possession
Sauf – dans le havre des veilles
Où nous glissions nos chairs
Sous nos épaules nues
Qui appellent encore
La mélodie de nos corps en éveil
Ah ! Combien de mes songes
Ne traverse-t-elle pas ?
Dans ton abîme léger
J’entends chanter l’amazone non-guerrière
Nulle part – le fil où nous aurons dansé
Ne tiendra la chevauchée de l’absence
Il reste les baisers enchevêtrés
A nos lèvres
Il reste l’ivresse de nos désirs
Bouillonnant dans tous nos sens
De nos approches – nous aurons raciné
La terre des partages
Qui est et sera toujours suspendue
A mes veines où circulent
Le sang et la sueur mêlées
De mon espérance
Et je marcherai – marcherai
Dans la lumière satellitaire de ta présence
Ayant la lune inscrite
Au grand phare qui éclaire l’instant
Pour qu’à chaque passage
De son rayonnement
Se rallume l’océan
De ta fantaisie
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