dimanche 27 novembre 2011

RIRE-ECORCE

RIRE-ECORCE

S’il est un rire – écorce

Aux fruits précoces

Notre joie s’incendie


Sans lui – rien ne s’ouvrirait

Que les paroles creuses

Du bouffon


Sans lui – nous ne décocherions

Aucune flèche d’amour

Et les mots d’amande

Se perdraient


Et nous nous délesterions

Du poids secret qui charme

Le désir


Notre pensée serait dépensée

Dans le temps machinique

Et nous ne nous aventurerions plus

Dans les causes chamoisées

Qui flirtent avec la lumière


Mais – Rire-Ecorce -

Qui te déshabille

Te doit un tour de danse

Dans la mémoire

Pour l’avenir

Car on te nomme ici

Dans l’arbre au savoir


Ils veulent te séparer

De la chair et de la pulpe

Car ils n’entendent rien

Que ce qui fait appétit

De la puissance incarnée


C’est ainsi que nous rions

Des héraults de l’éloquence

Qui sont ailleurs

Dans les festins des princes


Tant de fantômes secouent leur squelettes

En tirant leurs chaînes

Ce sont des revenants choyés

Qui hantent les palais


Mais le rire-écorce

Les interrompt

Il se casse - se pèle

Et s’écrit avec des mots d’amour

Qui appellent dans l’arbre au savoir

La marche ininterrompue

De la liberté pour tous les fruits

De l’Humanité

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