vendredi 30 décembre 2011

TON OCEAN

TON OCÉAN

A bras si forts – bel océan

Là - tu brises en le saisissant

Le cri torve de la sirène

Qui s’emportait à perdre haleine


Les essieux d’écume s’enroulent

Aux bords de dune – avec la houle

Le vent aux naseaux de Neptune

Siffle des galops dans la brume


Et cet air gonflé de passion –

Sans plus poser d’autres questions

Que le pourquoi de ta quiétude –

Vire aux lointaines latitudes


Toi l’indienne au corps enlacé

A l’écho des nuits embrassées

Par les vagues et par la tourmente –

Voix du lointain – voix si savante !


Que ta nuit divague en tes sens

Ton chemin n’est pas dans l’errance

Il est grisé par la tempête

Il la suit comme en une fête


Tu fleuris les mots que tu prends

Et – sans-cesse les remembrant –

Ton océan reste une épure –

Sous le phare – sa fière allure


Griffe la pierre en bondissant

Comme mille lions rugissant

Qui t’appellent toi la vraie fée

Pour relever les chants défaits


Il couronne tout ton domaine

Et toi la grande Marie reine

Tu hèles ton chien malicieux

Pour aller sauter entre cieux

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