UN RÊVE DE VILLE
Dame ! Oui : Ville entre les murs
Qui dessillent le hasard
A la vitesse du vent
Et emportent le grand art
Dans le long chemin du temps –
Ouvre tes belles ceintures
A la fine renommée …
Que la profonde rumeur
Accorde au déshabillé
Du fond courant de ses heures
Prix au silence délié
Sur la corde des ramées
Où se bousculent les foules
Au milieu de son alliance
Quand le vent vient et inspire
La plus grande des vaillances
Pour que tournent – virent – aspirent
Les rues prises en grande houle
Il s’échappe des éclairs :
Le temps réduit d’une ondée
Tenant en corps saisissant
Tant de vieux murs lézardés –
C’est la ville – c’est son sang
Giclant dans la vieille pierre
Mais qui pense en son brillant
Qu’elle épouse la poussière
Pour – fidèle en son domaine –
Assumer encore entière
D’un bout l’autre de sa scène
L’habit pauvre si saillant
Là – peut-être corps vivaces -
S’allument feux purs d’espoirs
Pour revenants du printemps
Traversant veines du soir –
Alors appelée à temps
Redonne-t-elle ses traces
Aux défigurés faubourgs -
Où s’éteint la compagnie
De ses tresses endormies -
Pour construire de beaux nids
A ses étrangers amis
Pauvres rivés à sa cour
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