mardi 16 octobre 2012

PRE CARRE OUVERT



PRE CARRE OUVERT



La tête et les épaules
Rentrées dans le suif du soir
Ici  - je m’en vais
Tatouer le corps de
Mon chemin pâle
Et rétréci

Chiffonné : le cache misère
De mes horizons cossus -
Maintenant – je casse
Ma bosse où s’évase
Encore la corne
De ma voix

J’essaie l’avancée
Sur une ville en friches
Désertée par les michetons
De la poésie dite
« Libérée »

Je trace mille parcours
Sur une place en rut
De circulation

Pas de cour des miracles …
Je racle dans le hasard
Des bris d’art
Pacifiés
Mais non bercés
Par l’illusion reversée
Aux rêves roses

A chaque fois
Mes heures sont voraces
Et grillent les cris des zélotes
Avec le feu brêlant
De la chaîne
Des fauves

Ainsi – Ici – Je déshabille
Les obéissances qui saignent
Aux artères urbaines
J’enfourne les cornes du diable
Dans mes ailes d’ange
Pour – de mon regard –
Sceller les poussières
Aux bouches bien
Rangées dans
La pierre

Les souches hagardes
Des passants
Se désaxent dans
Les accents rapides
De la détresse
Quand vire précis
Le temps silencieux
Contre les désirs 
Devenus étrangers
A tout égard

Tout un monde –
Absenté à lui-même –
On décompte ses voix
Sur sa ronde épontillée
Par de brillants mensonges
Où se sangle sa présence
Entre  seuils sombres
Et  lumières émoustillantes

Dans mon pré carré
J’ouvre toutes les leçons des sons
Où semblent – de loin
Prier des traders
En arrêt
Devant les foudres
Qui bavent la circulation
Aux très saints carrefours

Mon poème lave
Les frasques humorales
Pour les blanchir de
Tout frisson décati et
Leur redonner couleurs et gaité

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