L’AIR - LE TEMPS ET LA CIRCULATION
Musique lancinante et silence
Sont lancés dans
Les hoquets de
La circulation
Pas de course dans
Ce précipité
Tout est
Encore lent
Sous les soldats de lune
Qui bavent leur
Écume mince
L’air érodé par la pluie
Crache ses déchets
Humides
Dans les rumeurs
Encore désossées
Il est gras – noir et vénéneux
Dans notre regard
Contre les yeux
Des fauves
Qui y jettent
Leurs feux
Le temps s’y abandonne
En ronflant – ronronnant
Tour à tour
Il simule le sommeil
Mais le digère dans
L’antre-macadam
Ici – dans l’obscur
Là – maintenant
Sillon transporté
Par l’instant
Vampirique
D’un manège
Sans fin et
Phosphorescent
La cité – son suc avalé
Par le stuc tintinnabulesque
Des rasades grises
Qui font
Comme bouillir
Le boulevard
Sous les lumières
En appui non démissionnaire
Mais le ciel commence à gonfler
Il se rehausse en mauve contre
La robe blanche et jaune
Des soldats de lune
Ira-t-il plus vite que leur temps ?
Il suspend maintenant
Une corne humide
Et blanche
Sur la paix des ombres
Devenue dangereuse
Le gris-gris défilé pressé
Mordant les bouches avides
De la ville encore
En hypnose
Voit-il
Cette lueur
Incendie mouillé
Sur collier brassé d’or
A l’ouest profilé au loin
Sous l’arc d’arbres
Encore pleins
Mais la lueur insiste un tout petit peu …
Survient la mort provisoire
Des soldats de lune …
Et ça se remarque !
Puis – de nouveau –
Le gris-gris uniforme :
Pierre – ciel – macadam
Cela aura été un dernier sourire
Aux coureurs du travail …
Ah ! La fébrilité des
Fureurs automobiles :
Entre chien et loup
Et … Quoi ?!
Le vent debout …
Bruit s’évanouissant … 8h … Silence …
Les corbeaux attristés
Croassent …
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