SUR MON GRIMOIRE
Tricotant la laine de mes songes
Et berger de mes
audaces
Je trace aussi en
Mouton noir
La berge
Où
Asseoir
Mes lunes
Lassé par les chemins baptismaux
Je laisse crever mes prières
Dans mon grimoire -béant
Parce que sourcier
Crépitant – le feu sur ma rive – adossé
N’est pas un phare
Il ne lâche
Que des fumées
A l’indienne
Par-dessous cette couverture
En voile sur les flammes
Ainsi adoucies
Vienne que s’en souvienne
Le souci à l’écart
Des chaînes et
Flambeaux
On se fabrique alors
Des oreilles d’ours
Pour ne pas tomber
Dans un silence
Feint
Mes sources – mon fleuve
M’abreuvent des
Échos mondains
Où je ne louvoie
Que pour un poème
A la voix émondée
Dans les matins des mes vertiges
Je hume l’air d’aurore
Et veille – la plume
A la main
Pour ne pas sortir
De l’amour sorcier
Celui qui ensorcelle
Les hommes-lige
Et même les
Mutins
Ma toise fléchissant
Je m’arme d’ambroisie
Avec le fléau brillant
Sur mes herbes
Sauvages
Comme mon propre drapeau
S’évente – je brise et rebrise
L’élan de mes voiles
Demeurant ainsi
Le contempteur
De tout destin
Dégrisé par la pesanteur de l’âme
J’aspire le gri-gri qui arme
Mes grâces
Sans les gratifier
D’un poids
Incendiaire
Mais le trèfle
Ne saurait faire faner
Les fleurs
Et je le rumine
Pour aller cheminer
Sur les flans du
Hasard
Pour ma passion
C’est ma potion
Qui n’altère pas
Ma faim
De rêves en rive – mouton noir
On voyage dans l’assise
Du gai savoir …
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