POÈME – NAISSANCE A L’INSTANT
Maintenant – dans les babils j’habite
Déshabillant le poème
Avec un « blitz »
Nouveau
Échec à mon nid-nœuds
Je le balafre
Et … Ses blessures … :
Combien jetées par moi
Dans un blasphème
Pour combien
De cicatrices cautérisées
Dans l’exil ?
Cela remue
Sur ma scène insane
Comme bile balançant
Son alcool
Mais
Je les sépare de toute peine
Et ma raison les
Exorcise
Dans les foules
Demeurant insulaire
Je m’en vais sans-cesse
En déménager l’intime
Que j’ai cependant
Fabriqué
Cette ville – milieu errant
Sur ma terre
Cette ville phrasée
En soupirs
Cette ville – vertige
Non :
Je n’y parade plus
Que les peintures vivantes
Orchestrent mes
Couleurs et
Ma voix
Qu’elles s’accommodent
A mes rusticités
Je les ferai
Renaître
Dans
Un pandémonium amical
« Blitz » sur mes échecs
Ce ne sera plus
Un supplice
Car – au sec
Sur mes rives -
J’y accorderai
Une enfance
Sans tempête autre
Que pour des rêves
Sans naufrage
Et mes défaites seront des fêtes
Au vent – à la lumière
Dans un corps nu
Et sans brillance
Tous les vils apparats
Qui transportent
La haine
Ne me touchent plus
Sauf dans les brûlis
Où courent
Mes désirs singuliers
Sans plus courir
Après les chaînes ténues
Où se tiennent mes humeurs
Je voyagerai quand-même
Séparé mais debout
Sur la gangue
Serrée où
N’attendre
Que des naissances
Comme le papillon –
Dieu des métamorphoses –
Butinant à chaque fois
Pour un jour
Mais – avec les plis multicolores
Sur ses ailes déployées –
Capable d’accroître
Les fleurs
Aux mille et mille
Parfums
Tant de mémoires hachées
Sans ces métamorphoses
Tant d’avenir gonflé –
A en crever –
Par la vitesse exécutrice
Et les blessures et les charniers
Attachées aux promesses
Qui fonderaient
Une avancée
Et les accouchements douloureux
Les spasmes inattendus
Où hoquettent
Les dites
« Nouveautés »
Attendues
Sont
Sans aucune mesure
Avec des surrections
Singulières
Dans les saisons de
Nos partages
Qui voit encore
L’arbre qui
Crochète la nécessité
Qui le voit trouvera
Un pendant à Fortuna
O comme j’envie les fulgurances
Du vide constructeur
Et le passage à la
Plénitude
Un jour venant :
Premier bourgeon
Première fleur
Première feuille
Et les ultimes chutes
Les ultimes croissances
Inattendus d’un jour
Ou d’un moment
On les sait
Sans détour
Qui maîtriserait les orages
Les ouragans - le hurricane
Et la tempête
Perdrait
La terre
Pauvres furies des fauves d’en ville
Qui écorchent sans-cesse
Plus avant
De leur voracité d’énergie
Les veines secrètes
Du hasard
Et les armes dans des plans
De comètes
Les armes qui escaladent
Les chemins de la haine
Qui les fructifient
Pour des foules
Aux abois … :
Est-ce encore
Ce qui promet ?
Sciences ! Vous savez
Reconnaître le chant du monde
Et de l’univers étoilé
Vous le démultipliez
En un instant
Où la « technique »
Abdique devant
Le hasard
Cent – mille fois
Occulté par
Elle
Mathématiques aux infinis constellés
Aux singletons irrationnels
Vous hâtez et battez
La machine monstrueuse
Qui traîne lourdement
Ses promesses
Calculatrices
Vous portez des axiomes ailés
Qui - bien que non démontrés
Révèlent et éclairent
Le poids des nombres
Non ! Finie n’est que
La course au compte
Mais on ne délimite pas
La source des naissances
Et – si ce n’est le poème –
Quel est le babil infini
Qui sait s’arracher
Du poids de la
Nécessité
Aveugle
Dans l’instant arraché
Aux tempêtes de la
Mémoire incendiée
Et de l’avenir
Éclaté
Laissons donc les cibles provisoires
Pour les billes d’électrons
Qui jaillissent
Aussi dans
Le poème
C’est l’énergie comme un
Long cri que module
L’instant capté
D’une voix et
D’un lieu
Pour mille naissances
Hasardées
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