TEMPS DU RÊVE – TEMPS DE VILLE
Les petits yeux rivés
Au rêve délicieux
S’écarquillent
Puis le gèlent
Sous l’éveil
Nous lui donnons quittance
Pour armer nos sens
Dans l’âme de
La ville
Laissant ciller notre regard
Dans le filet de la
Réalité –
Nous brusquons et risquons
L’incertitude des mots
Qui voisinent
Avec une voix
Plus incisive
Qu’ils caressent notre écoute
Et soulèvent l’abîme
Du réel
Sous le ciel noir
De Paris sans
Étoile
Nous entendons les rhizomes
Des rumeurs croître
Entre les feux
Des fauves
Tous deux
Gonflent la misère
Qui ne se serre plus
Dans les seuils
Des maisons
Le rythme enivrant
Auquel se livre
Le pas d’enfer
Du travail
Emporte la poussière
Des songes en ignorant
Celle de la ville
Notre cœur balance
Quand le ciel
Se dénude de
Sa nuit
Et diamantise
Entre les arbres
Encore verts
Nous sommes amants
De l’aurore mauve
Et nous frissonnons
Alors qu’elle sauve
L’instant savoureux
Où brûle le dernier
Royaume des ombres
Nous sommes amants
Et rentrons attentifs
Dans la ville aimantée
Par le soleil d’or
Tous lampadaires éteints –
Nous savons avoir gagné
La course tentée sur
L’instant intrépide
Nous l’aurons marié
Avec la paix précise
De l’école de nos
Mots-choses
Contre le chaos rapide
Contre la guerre
Que nous livre
Les horloges
Cela aura été un rêve
Pour d’autres rêves
Incrustés de désir
Et de réel
Évanescent
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