lundi 1 juin 2015

PENSER LES TEMPS VUS DU RADE


PENSER LES TEMPS VUS DU RADE


Voix sortant de l'étale chaos
Vous vibrez encore
Aux spasmes
Pâles
Qui se portent dans
Le canevas calme du ciel de miel
Qui vous fait écho

Mais : «  Vade retro satanas ! »
Au rade encore à l'étroit du soleil
L'éveil du travail reste roi
Et la passe de la canaille-vampire
Reste coite dans
Son empire

Le temps ne cuit plus
La pluie est tombée
L'aurore n'attend
Plus rien

Le ring des rues est épuisé
Et – vue de la place de la nation -
L'impasse des cohortes
Qui font les mortes
Semble oubliée

Ah ! Le soleil luit
Sans faire reluire les passions
Son corps est encore
Humide
Mais il égaye les cœurs arides
Et puis il parade sur
La terrasse du
Rade !

Sa lumière suave
C'est la sève première
D'où se lâchent
Les rêves
Fauves
Qui font tâches dans
Les coursives
Du rade

Ici : on n'est pas avare
Des discours qui ne font cour
On s'enroule – rebelle -
Dans la houle
Ferrailleuse d'un verbe acerbe
Et batailleur

Oui ! Le soleil advient – humide -
Mais l'éveil dévide
L'hydre de
La ville
Celle qui force à la vitesse
Et fait de la paresse
Un vile vertu

Poète ! Tresse les cheveux de ta pensée
Elles démêleront la mêlée
Des promesses
Qui tuent
Pour le c'est assez
« Assez rêvé – assez désiré – assez osé ! »
Sauf dans la gueule du
Cétacé bégueule !

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