PENSER LES TEMPS VUS DU
RADE
Voix sortant de l'étale
chaos
Vous vibrez encore
Aux spasmes
Pâles
Qui se portent dans
Le canevas calme du ciel
de miel
Qui vous fait écho
Mais : « Vade
retro satanas ! »
Au rade encore à l'étroit
du soleil
L'éveil du travail reste
roi
Et la passe de la
canaille-vampire
Reste coite dans
Son empire
Le temps ne cuit plus
La pluie est tombée
L'aurore n'attend
Plus rien
Le ring des rues est
épuisé
Et – vue de la place de
la nation -
L'impasse des cohortes
Qui font les mortes
Semble oubliée
Ah ! Le soleil luit
Sans faire reluire les
passions
Son corps est encore
Humide
Mais il égaye les cœurs
arides
Et puis il parade sur
La terrasse du
Rade !
Sa lumière suave
C'est la sève première
D'où se lâchent
Les rêves
Fauves
Qui font tâches dans
Les coursives
Du rade
Ici : on n'est pas
avare
Des discours qui ne font
cour
On s'enroule – rebelle -
Dans la houle
Ferrailleuse d'un verbe
acerbe
Et batailleur
Oui ! Le soleil
advient – humide -
Mais l'éveil dévide
L'hydre de
La ville
Celle qui force à la
vitesse
Et fait de la paresse
Un vile vertu
Poète ! Tresse les
cheveux de ta pensée
Elles démêleront la
mêlée
Des promesses
Qui tuent
Pour le c'est assez
« Assez rêvé –
assez désiré – assez osé ! »
Sauf dans la gueule du
Cétacé bégueule !
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