DU SABLE D'OR A L’ÉTOFFE
DE LA NUIT
Le sable d'or sur coussins
noirs marbrés
S'évanouit en danse de
l'apprêt
D'où se lancent les
croisés de la veille
Avec des paroles comme
d'abeilles
Qui viennent butiner la
large lèvre
Qui ouvre grande la bouche
des rêves
Ici – en résonances
comme une caisse -
L'étoffe de la nuit est
vite épaisse
Crochetée sur la laine
des désirs
Elle laisse place à un
élixir
Qu'avalent les compagnies
amicales
Et cela enfle comme un
fameux bal
Et on n'entend plus la
course du temps
Dans ce tendre et si
ondulent étang
Où se rencontrent fées
et magiciens
Ne tenant discours que de
musiciens
Pour l'orchestre demeuré
poésie
Avec sa raison et sa
fantaisie
Ici l'obscur ne trace pas
sa trame
Et les murs donnent leur
âme
Qui aux fenêtres gravite
en lumière
Pour présent ne tombant
pas dans l'hier
Mais tous amours tissent
le passé
Avec l'avenir livré en
baisers
Vous Bohème qui semblez
indistincte
Non ! On n'attend
jamais que soit éteinte
La flamme des parcours qui
vous anime
Toujours avec sa brillance
on chemine
Ouvrant les portes de la
différence
Pour qu'elles ne se
ferment à l'errance
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