samedi 20 juin 2015

DU SABLE D'OR A L'ETOFFE DE LA NUIT


DU SABLE D'OR A L’ÉTOFFE DE LA NUIT



Le sable d'or sur coussins noirs marbrés
S'évanouit en danse de l'apprêt
D'où se lancent les croisés de la veille
Avec des paroles comme d'abeilles
Qui viennent butiner la large lèvre
Qui ouvre grande la bouche des rêves

Ici – en résonances comme une caisse -
L'étoffe de la nuit est vite épaisse
Crochetée sur la laine des désirs
Elle laisse place à un élixir
Qu'avalent les compagnies amicales
Et cela enfle comme un fameux bal

Et on n'entend plus la course du temps
Dans ce tendre et si ondulent étang
Où se rencontrent fées et magiciens
Ne tenant discours que de musiciens
Pour l'orchestre demeuré poésie
Avec sa raison et sa fantaisie

Ici l'obscur ne trace pas sa trame
Et les murs donnent leur âme
Qui aux fenêtres gravite en lumière
Pour présent ne tombant pas dans l'hier
Mais tous amours tissent le passé
Avec l'avenir livré en baisers

Vous Bohème qui semblez indistincte
Non ! On n'attend jamais que soit éteinte
La flamme des parcours qui vous anime
Toujours avec sa brillance on chemine
Ouvrant les portes de la différence
Pour qu'elles ne se ferment à l'errance

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