TON OCÉAN
A bras si forts – bel océan
Là - tu brises en le saisissant
Le cri torve de la sirène
Qui s’emportait à perdre haleine
Les essieux d’écume s’enroulent
Aux bords de dune – avec la houle
Le vent aux naseaux de Neptune
Siffle des galops dans la brume
Et cet air gonflé de passion –
Sans plus poser d’autres questions
Que le pourquoi de ta quiétude –
Vire aux lointaines latitudes
Toi l’indienne au corps enlacé
A l’écho des nuits embrassées
Par les vagues et par la tourmente –
Voix du lointain – voix si savante !
Que ta nuit divague en tes sens
Ton chemin n’est pas dans l’errance
Il est grisé par la tempête
Il la suit comme en une fête
Tu fleuris les mots que tu prends
Et – sans-cesse les remembrant –
Ton océan reste une épure –
Sous le phare – sa fière allure
Griffe la pierre en bondissant
Comme mille lions rugissant
Qui t’appellent toi la vraie fée
Pour relever les chants défaits
Il couronne tout ton domaine
Et toi la grande Marie reine
Tu hèles ton chien malicieux
Pour aller sauter entre cieux