MALGRE LE TEMPS
Il y a des temps
Où j’officie dans la mer des songes
Il y a des temps
Où ma pensée vogue tranquille
Il ne peur y avoir du temps
Où je m’enfonce dans les vagues tempétueuses
Ou alors je les accompagne
Et ne sent plus la durée
Excepté que toujours
La gueuse veille
Ainsi je me plonge dans l’errance
Et – au défilé des regards –
La ville est mon appendice
Qui tient son rôle d’accueil
Le moment de la mémoire
N’évase pas mon présent
Le confrontant à mes rêves prolongés
Je la vois comme un orbe
A la courbe véloce
Comme sur les rayons voilés du désir qui se cherche
O le calme et la lourdeur
Après une nuit d’insomniaque
On y puise les mots
Comme des poissons pirates
On y joue à perdre ses appeaux
Pour mieux voler soi-même
Par les anses de la lumière
On est emporté quand-même –
Les nuages barrent l’horizon
Il y a du temps
Où l’on ne voudrait pas voir
La morsure du temps
Mais suivre à mots feutrés
La déclinaison d’un poème
Sur les dunes prises par la marée
Descendre en soi et voir le soleil
Enfin suborner le travail
Comme en un jour sans fin
Eclatant de clarté discrète
Pour un peu de joie
Quand on a plongé
Dans la mer mouvementée des rues
Où s’enrubannent les automobiles
Descendre en soi
Et – soulagé par son silence -
Rendre les mots
A leur circulation intemporelle
Malgré leur pesanteur – comme sous-marine
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