ENFER ET FONTAINE
Sur l’échine du diable en peau de biche
Grillent en s’y glissant
Mes fantaisies crépusculaires
Le temps d’un amen criard
Et l’angélus annonce
La disparition de Compagnie
Maugréer contre les furies proximes
N’amadoue plus ma pythie furieuse
Et ma solitude ronge le silence
Désaccordée d’avec elle-même
Elle grince au surcroît de djinns
Qui l’envahissent
O horloge plénipotentiaire
Tu fixes le hors-là des enfers
Dans le compte graveleux
De l’ennui
Horloge des frimas
Qui – à rebours de la lumière –
Installe un trouble dans l’instant
Tu fricotes avec le bon sens
Qui galope entre les murs
Je perds le temps du
poème
-Sa santé prise dans le trident du diable –
Il appelle – tout à coup – les biches réelles
Sa forêt s’élargit alors
Coupant le mal en morceaux
Se réaccorde le feu sur mes joues
Avec les clameurs fraîches
De la jeunesse
Et je retrouve la fontaine
Des laissés pour compte
Elle nettoie ma solitude calcinée
Elle roucoule comme une colombe
Désorbitant ma guerre
Réaxant mon ennui
Sur les enjambées de l’instant
Sur les embardées en paroles complices
De la cité proche
Où le diable m’avait paru naviguer
Comme en son royaume
C’était la peur de l’exil
Pris dans le prisme
Des temps apocryphes
C’est le secret descellé
Où œuvre le partage anonyme
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