HORS-BORNES
Terre ! Terre : figée
Interrogations ?... Rien
Air – Errances …
Le monopole du vide serait
Misère et cautère
Le Tout pensé au vitriol ...
Lancer de pierres
Au guichet des oracles
Traîner sa bosse
Jusqu’au frisson crépusculaire
Et lâcher des miettes à l’instant
En le criblant d’envols
Oiseau-lyre effronté
Te revoilà !
Mais plus personne en ses mains
Ne t’attache à la déflagration
De ses rêves cathodiques
Sur les chemins de sable
Personne au cou serré
Par l’ennui
Ne te renie
En étranglant ton chant
Dans le musée des prophéties
Il n’y aurait que traces ténues
Comme fil dans la corne du temps –
Ton son coupant retraduirait
L’inutile en lumière
Et desserrerait l’étreinte
De l’oubli
Paupières battant
A la pulpe de la nuit –
Qui entendra ses jeunes jours
Accordés à la chair errante ?
Nul berger
Et plus de terre vierge à violer
Sa mélodie –
Inaudible sous la maigreur
Des réverbères ?
Cible gémissante de la présence -
La ville devient sa princesse
Dans les soirs de fauves
Pourtant – Terre – Terre
Au moulin des désirs
Et c’est une clepsydre ivre
De cascades
Qui débride le foret des absences -
Qui accélère le mouvement
Au-delà des margelles
Du puits où s’accuse l’obscur
Se hissent vers le ciel sans étoiles
Les clefs enflammées
Ouvrant des algorithmes cristallins
Qui accordent lyre et oiseau
Non pas d’un brillant candélabre
Nous retiendrons ces étincelles
Mais de la lampe du pauvre
Qui n’a que sa peau comme destin
Et vivifie le poème
De ce rien qui lui est sans-cesse réaccordé
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