SUR LA RIVE
Tu as fini de feuilleter tes rêves
Tu es sur ta rive
Humeur rétive
Mais le blanc du ciel s’éparpille
Le soleil lancine un peu
Au bord de l’horizon
Les corbeaux croassent
Les pigeons roucoulent
Ton poème est en suspens sur la terrasse
Maintenant les murs étincellent
Le soleil rissole les arbres
Il illumine ton matin
Il ne reste que l’azur
La circulation papillonne légèrement
Ton temps ne brûle pas
Ton humeur ne fulmine plus
Dis-moi petit Homme :
Quel est le sens de ta légende
Sur les cendres dispersées de tes nuits
Là – sur le socle-monde brillant
De la Marianne éternellement veilleuse ?
Doucement – la liberté desserre
Les sangles du temps
Et les rentre dans la terre
De ton poème
Où s’essaiment les mots du matin
Tu peux aller dans le chemin de traverse
En laissant guider tes pas
Par la cimaise des balconnades
Où vibrent les accents aigus de la lumière
Contre des équerres d’ombres
Tu descendras – dans le tintamarre du temps –
Prendre ta mesure avec le métropolitain
Et – sachant le soleil à dix pas –
Tu rentreras dans la calme fureur de vivre
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