jeudi 6 mars 2014

LA VILLE ET SON ÂME SUSPENDUE A VOTRE COU



LA VILLE ET SON ÂME SUSPENDUE A VOTRE COU !



Sur un champ éteint
Ces feux roulant le lointain
Creusent une trame

Elle est  votre âme
Citadins pour cette dame
Pendue à vos cous

Si lassés  de  tout
Vous repreniez d’un seul coup
Son collier si proche …

Ville ! Est-ce que fauche
Ta clarté dessous nos porches :
Ombres qui s’émeuvent ?

Et nos murs qui pleuvent
Du brillant jusqu’à ton fleuve
Aux mille secrets !!

Amants ! La nuit crée
Ce si doux manteau sacré
Tiré jusqu’au jour

Passant tout séjour
A recouvrer le toujours
Aux ailes égales …

Qui font le régal
De notre ville inégale
Sortie du festin

Et c’est en mutins
Que vous volez tout destin
A tout crépuscule

La pensée bascule
Passant aux pas qui bousculent
Passé et mémoire

C’est sans le déboire
D’allumés du désespoir
Qu’elle est diagonale

De « l’hexagonal »
Ta tête hors du « mal banal » :
Ville tu décolles

Quand alors s’envole
Avec le grand chant d’Éole
Ta fée sans logis

Il ne s’est agi
Que de bohème assagie
Dans le cours du monde

Avec ballon-sonde
Qui tient encore les ondes
De la résistance

Ville ! L’insistance
De tes charmes en présence
Est là sans promesse

Mais toute détresse
Qui conjure la jeunesse
A l’oubli d’Enfer
S’attache aux solides  fers
Qui sont aux affaires
Pour faire la guerre

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