L’IVRESSE NOCTURNE A
PARIS
S’enfournent les mille feux des fauves
Dans les filons et les veines
Scintillant au-delà
Du carrefour
Et l’ombre est le tamis où ils valsent
Étoffant la lumière d’où
Des branches-diamants
Feuillettent le silence
Qu’on lit sur la chair
Tapissée par
La vitesse
Mais des voix chahutent ici
De leur présence portant
L’ivresse de leur concert
Qui s’attarde dans
La nuit –
Comme en autant
D’estafilades sur
L’instant
Vous vous emparez du temps
Que l’amour dévore –
Tout en chuchotant
Des mots doux
Et la vitesse
S’enfuit
Comme le décor
D’un ennui
Pierrot Lunaire se démultiplie
Entre les réverbères …
Funambule – vous l’appelez
De loin – de votre table secrète –
A son tour – il vous interpelle
De son cœur serré dans les
Branches diamantaires
Tu crayonnes ces mots
Qui résonnent en lucioles
Sur le bord de tes lèvres –
Aspirant jusqu’au sol
De l’avenue
Les paroles des revenus de partout
Avec leur veille comme rêves
D’être tout
Toi qui as chanté le désert
Des sans-lunes
Accroche à la terre
Des pans entiers
De leur errance
Quand ils jaillissent ici
Comme le plus profond
Des sens imprévus
Que régissent
Des fleurs
Jamais vues
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