LE TEMPS QUI S’EFFACE
Sur les fleuves lézardés des rues
Les feux – dans des embardées rutilantes
Lissent de laine l’ombre
Entre les murs
Mais – lentement – leurs allures
S’estompent et se desserrent
Laissant les réverbères
Immobiliser la nuit
En effaçant
Le temps
Ici – le silence commence
A tisonner sous
Les lampes
Les traces persistantes
De paroles qui
Sonnent …
C’est comme un bruit
Frémissant sur les lèvres
De la dernière heure …
Il jaillit encore
Entre rires et
Sourires
Telluriques sont les paroles
De ces titans qui veillent
A enrôler l’instant dans
Leur bonheur
Et c’est une musique
Qui met en terre
La tristesse et
Éclaircit les solitudes
Insomniaques
Le navire de l’ultime moment
Charge les plus forts désirs
Des errants anonymes
D’où s’immergent en vifs courants
Les amours et les plaisirs
Ils élèvent leurs rêves sur
Les vagues caressantes
D’une douce nuit
Où la sève comme
L’écume roulent
Dans un savoir
Où poussent
Lune et étoiles comme
Fleurs conquises sur
Toute mouise au
Futur
Il importe peu que Nature
Ait prise sur les portes
De l’avenir …
Il suffit d’ouvrir le silence
A leur présence
De charme …
Et la ville
Ne paraîtra plus
Servile aux revenus du
Jour tenu dans le grand être
De l’amour qui ira loger
Nos âmes hors de
Toute horloge
Pour finir
Nos nuits
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