samedi 15 mars 2014

UNE VOIX QUI CREE DE LA LUMIERE



UNE VOIX QUI CRÉE DE LA LUMIÈRE




Une voix dans les soupirs du désert
Va et remonte jusqu’à la mer
Elle fait art de tout
Rempart –
Embrassant tous les sourires –
Elle déplace les vagues
Et le sable –
Démontant au train de son plaisir
La distance qui enchaîne
A notre ville

Elle éclaire avec les perles de son désir
Les merles qui gardent
Le souvenir et
L’éveil
Et annonce encore le Sud
D’un peuple fier
Fébrilement
Lié à notre
Histoire

Nous sommes ivres mais libres
De reprendre ensemble
Le Paris brûlant
De tant de
Peuples
En un seul bris de
Sa voix qui a tremblé
Pour nous deux
Jusqu’à l’horizon
Qui résonne de
Tant de plaies

Une voix qui réchauffe
En échafaudant
La paix
Sur l’échelle la plus belle
La plus réelle qui
Se scelle à
Notre ciel

Fêlés : les feux de sa distinction
Ne vont pas vers
L’extinction
Car le soleil de sa voix
Trace de l’éternité
Dans la beauté
Jusque dans
Les flots de
L’exil
Même si les vampires
Les pourchassent
Dans notre
Empire

Elle – sur le bord de toutes les terres –
Essuie le sang des frontières
Elle tient au sud
Et tricote le châle
Pour toutes les étoiles
Pour ne pas les éloigner
De son amour

Elle laisse se boursouffler
Et trépigner le temps
De notre empire
Pour conquérir
La plus intense
Des clartés
Dans la fulgurance
D’un astre en feu
Traversant d’un trait
Le firmament

La durée ainsi égrenée
C’est de l’orée du désert
Qu’elle s’entraîne
A jeter tous
Les fers
D’un désir hanté par
La toute puissance
Et enseigne
Ainsi
La pure présence
Enchantée par mille
Royautés de charme et d’exil
Ancrées au milieu
Des roses des
Sables

O Toi et ta voix
Qui prisez le temps
Loin de l’emprise des vampires
Qui ne voudrait pas
Te voir rayonner
Sur les rives
De la Seine
Avec les bateaux-phares
Qui illuminent les murs
De nos rêves

Qui ne te voudrait pas
Brillante comme
L’alliance du
Feu et du
Sable
Sur la table amicale
Du partage ?

Il n’y a que la rage obscure
A construire des murs
Entre différences
Il n’y a que
Cette page que nous
Tournerons pour
Connaître un
Futur débarrassé de
Tant d’infamie et
Ainsi renaître
Dans une fière allure
De ce pays qui
Sera rendu
A son âme

C’est ta voix que j’entends
Tendue qu’elle est
Vers toutes
Les voix de
L’Humanité rendue à elle-même
Et je sais qu’elle sème
Sur toute terre à partir de l’orée
De ton désert !

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