mardi 30 juin 2015
lundi 29 juin 2015
dimanche 28 juin 2015
UN ANGE SOUS LE CORDON DES VOIX
UN ANGE SOUS LE CORDON DES
VOIX
Quand jouent des enfants
et que le soleil s'éteint
Que le jour cherche fin en
sourires qui brillent
La veille tire son habit
bleu de satin
De l'armoire du ciel où
les nuées scintillent
La parole habillée de
vent perd sa sueur
Et son temps dessillé
lèche toutes les lèvres
Les bouches desséchées
retrouvent la fraîcheur
Elles ont déniché en
leurs rêves le lièvre
Ainsi accommodées à
saisir au hasard
En dernier coup de dés la
joie qui se partage
Elles disent à l'obscur
ce qui casse les murs
Ces désirs allumés à
l'éclairante allure
D'angélique lumière en
leur musique sage
Rendent grâce au
lampadaire animant leur art
samedi 27 juin 2015
DES MOTS QUE PENSENT L'AMOUR ET LA PAIX
DES MOTS QUE PENSENT
L'AMOUR ET LA PAIX
Des mots que pourrait user
le temps
Des mots que pourrait
abuser l'instant...
Du soleil qui les trempe
Dans la distance
D'avec la vitesse
Des foules qui les
dressent
En mille paroles
D'où les sens
Se noient
Des pincées de charme
Chez les femmes qui
S'en emparent
De ce sens
Qui fait danser leurs
ombres
Dans les arbres
Et ces pensées qui en
virevoltent
Au cou de l'azur
En les noyant
Dans le futur
Des mots lancés au creux
des courbes
Où vire le verbe
Sonore
Est la gerbe qui les tire
Vers l'horizon
Des mots qui rusent
Avec le lointain
Et font
Exploser ses signes...
La ligne des roses
Les prolonge
De proche
En proche
Et éponge la distance
Qui risquerait de
Les faucher
Et les solitudes de
colombes
Les font trembler
Ces mots
Qui voudraient jongler
Avec les guerres
Sans prendre ici
De l'altitude
Vers les toits roussissant
Ce peu de vent du soir
Qui lamine Talion
Justement
Quand on a l'esprit sur
les talons
Et que l'on s'évertue
A retrouver
L'espoir
Pour ranimer sa pensée
Dans le fond d’œuvre
Où s'abreuve
La paix
Ce couchant qui rassasie
De son silence avec
Des traînées de
Nuées
Embrassées par la lumière
Arraisonne les chaînes
Où remuent
Les scènes du monde
Et sonne
Le libre : égal
Dans ses ruées avec
Les mots qui fleurissent
Pour un verbe
Épanoui
Jusque dans le mystère
Au bord de la nuit
Toutes ces rondes avec le
jour finissant
Éclaboussent d'écume nos
idées
Et les délient du sang
Où hurle le Léthé
Et la lettre
D'été
Se déleste du sens lourd
Propre aux puissants
Elle se sème
Parmi les gens
Sans spolier
Leurs amours avec
L'argent d'un
Poème
Et notre ville avide de
fêtes
Élude dans les têtes
Tout leur temps perdu
Avec des mots indus
A dénier Misère
D'autres mots
Sortant des
Prisons mentales
S’affranchissent de
Toute conscience létale
Et fabriquent de l'espoir
Malgré les marchands
d'illusions
Qui – de leurs trônes
d'élection -
Salissent justice et
Vertu
En voulant cacher
La pauvreté nue
Pour des réjouissances
qu'ils
Voudraient oublieuses et
Attachées à leurs
Puissances hâbleuses
Des mots d'âme
Qui relèvent l'amour
Que nulle trame de rêves
Ne vienne désarmer
Mais fasse
Sienne l'alarme de
Tout réel éveil
C'est le temps qui entre
En sécession d'avec
Les tensions
Que génèrent les ventres
Des monstres bavards pour
La chair de la
Fraternité
Quand elle pénètre
l'être
De notre verbe
Et qu'elle s'ouvre à
l'accueil
De toute misère sans
En fixer le seuil
Qui l'atterre
La fige
Dans les fers des
Empires qui
Supputent
Sur l'enfer et sur
La pire des
Divisions imputées
A notre avenir
Notre sol et
Notre sang
Nos mots ne sont pas des
maux
Que l'on soigne ! Ils
saignent
De la misère et de
L'égale haine
Que lui vouent toutes
Les puissances
Armées
Quelques soient les
croyances
Qui les font laminer
Notre présence
Au monde
Nos mots les précèdent
toujours
Dans l'amour et procèdent
De la liberté de
L'égal en
Toute l'Humanité
Il n'y a pas
De festin mais rien
Que ce destin où
Nulle Providence ne peut
être
Invoquée sauf celle
Que convoque
Notre propre
Espoir mutin et plein
De sa désobéissance au
non-sens
Qui voudrait que soit
éteint
Le souffle de nos
Propres histoires
De résistance
Mais on ne peut étouffer
Ce qui couve sous
Les cendres
Encore vives de braises :
Il n'y aura de cesse
A l'esprit et
Au réel de
L'égal
Et donc de la libre
Insoumission
A la guerre
Qui lui est faite
Nul prophète de défaites
Ne peut plus s'accorder
avec
Les orchestres qui
Pénètrent sans céder
Les corps où
Respirent
Les mots de la concorde
D'où se tire la seule
Musique tendue
Par l'usage
Pratique de la seule
justice qui consonne
Avec la beauté qui ne
soit ni rage
Ni ressentiment mais
Raison qui ne ment
Parce qu'alliée
Au sentiment
Lié à l'humaine
condition
vendredi 26 juin 2015
jeudi 25 juin 2015
LA GEOGRAPHIE DU DEFI DANS PARIS
LA GÉOGRAPHIE DU DÉFI DANS
PARIS
Et si tombent en toi les
bornes du silence
Les normes de la parole
sont en vacance
Pourtant même les murs ne
restent pas muets
Ils te renvoient aux
mystères nus des nuées
Et le chant du réel que
l'on dit impossible
T'accueille dans son ciel
paressant impassible
L'Astrée s'affiche avec
sa carte de tendresse
D'où Misère semble avoir
perdu sa détresse
Elle te convoque dans
cette géographie
Où ses voix semblent bien
te lancer un défi
Tu vas alors rentrer dans
le train souterrain
Comme si tu pénétrais
dans le Sanhédrin
On y ressent cette paix
liant la vitesse
A l'éveil de la ville qui
tisse ses tresses
Parmi les cœurs où bat
sa vraie respiration
Suspendue aux lèvres où
pulse sa passion
Car les cloisons qui
séparent ne sont que normes
Du poison capital qui met
toutes en formes
Radicales les divisions
d'Humanité
Pour en dénier la réelle
liberté
Là où des onces de
pensée s'approfondissent
Les sources intenses du
réel en jaillissent
On les capte sur les ondes
dans les visages
Où des sourires redonnent
son paysage
Jusqu'en ville et dans
toutes les crues de ses fleuves
Ainsi Frères Humains !
C'est ici que se meuvent
Vos plus profondes
sensations qui se déploient
Sans être de cet injuste
monde la proie
Car Oui ! Demain peut
être fête en majesté
Si vos mains se joignent
en la même beauté
De l'amitié commune qui
puisse s'entendre
Sans que personne vraiment
ne songe à l'attendre
Et si les modules du feu
semblent éteints
C'est qu'ils ont brûlé
ces modèles indistincts
Et ne rassemblent plus que
les pâles fantômes
Pour les diktats des
empires ou des royaumes
Toutes les couleurs en
nous ou crées par nous
Affranchissent des guerres
– pour que se renouent
Les belles rencontres qui
cassent le silence
En se redonnant la vertu
de la présence
samedi 20 juin 2015
DU SABLE D'OR A L'ETOFFE DE LA NUIT
DU SABLE D'OR A L’ÉTOFFE
DE LA NUIT
Le sable d'or sur coussins
noirs marbrés
S'évanouit en danse de
l'apprêt
D'où se lancent les
croisés de la veille
Avec des paroles comme
d'abeilles
Qui viennent butiner la
large lèvre
Qui ouvre grande la bouche
des rêves
Ici – en résonances
comme une caisse -
L'étoffe de la nuit est
vite épaisse
Crochetée sur la laine
des désirs
Elle laisse place à un
élixir
Qu'avalent les compagnies
amicales
Et cela enfle comme un
fameux bal
Et on n'entend plus la
course du temps
Dans ce tendre et si
ondulent étang
Où se rencontrent fées
et magiciens
Ne tenant discours que de
musiciens
Pour l'orchestre demeuré
poésie
Avec sa raison et sa
fantaisie
Ici l'obscur ne trace pas
sa trame
Et les murs donnent leur
âme
Qui aux fenêtres gravite
en lumière
Pour présent ne tombant
pas dans l'hier
Mais tous amours tissent
le passé
Avec l'avenir livré en
baisers
Vous Bohème qui semblez
indistincte
Non ! On n'attend
jamais que soit éteinte
La flamme des parcours qui
vous anime
Toujours avec sa brillance
on chemine
Ouvrant les portes de la
différence
Pour qu'elles ne se
ferment à l'errance
mercredi 17 juin 2015
PASSATION DU SAVOIR
PASSATION DU SAVOIR
Aux confins de l'avenir
Est à dévêtir la
promesse
De l'aurore
Et pour mille et mille
marches obscures
Dans le présent sensible
Ne peut s'abjurer
Un seul pas
En avant
Si dans la lettre
décachetée de l'espoir
Se lève une ombre comme
tâchée
Par le soleil du soir
Un éveil de
De source s'annoncerait
Peut-être pour un matin
ruisselant
De questions aux murs
Qui séparent
O Lumière-réponse
Qui fissure le temps !
Vous l'ouvrez aussi au
lointain impréparé
De l'être en mouvement
Multiple
O Fleuve de l'Humain
Que l'on joint aux mains
Où courent les effluves
amants !
La course des rêves
Dans ses courbes
Touche votre réel
Le caresse sans l'épouser
Ni le ramener à un ciel
Toujours arasé
De nuées
Et nulle passion du
pouvoir
Ne peut s'attacher aux
Passations du
Savoir
D'où se déplie
La fragmentation du
désir...
Réel sans ruse de la
raison
Que nul baiser sauvage
N'abuse mais pousse
Le sage dans
Un lointain
Devenu proche
Car jamais éteint
Est l'incendie de
l'horizon
Même dans le dédit
Du passé par
La camarde qui fauche
Le souvenir au présent
blessé
L'horizon rougit sans
oubli
A parquer au socle
Des statuaires
Il ne brûle que l'époque
liée
Aux enfers criés à la
face
Du monde
L'Horizon peuplé de
prières
S'en affranchit quand
S'y délie la liberté
De franchissement de
toutes
Frontières à la terre
D'égalité
Qui peut encore cependant
fulminer
D'absence et de promesses
Quand se prie de
Remerciements
Le loess passant dans les
fleuves
Alluvionnant les déserts
Remplissant de sève
Les arbres secs
Or fontaines et sources
détournées
Ou taries ou salies par
vous
O Puissances d'empire
Et vous accusez
Le soleil des
Pauvres
Vous voudriez faire
éteindre
Son feu en tout ciel
Quand la terre
Se réchauffe...
Et vous chercheriez aussi
A éloigner foudre et
tonnerres quand
Les inondations que vous
Avez provoquées noient
les terres !
Le temps compte quand-même
Vos pas vers l'aride
De vos cités-bunkers
De vos économies
guerrières
Et il déride les visages
Qui ne veulent vieillir
Sans avoir levé le voile
Où marmonne encore
De vide vos discours
avides
De puissance
Mais passe le pas hic et
nunc
Dans le mystère de nos
vies
Ouverte la lettre de
La présence...
La terre n'a plus à le
cacher
Nous nous y confions
Glissons-le dans
Nos arts
Armons-le de notre savoir
Et que personne ne
Nous l'enlève
Nous ne sommes plus à la
merci
D'un soit-disant lointain
Que hurlent les rassis
Dans les jungles !...
Le matin s'y avance
Cinglant de vent
Et sanglé de
La pourpre pulpe de nos
fruits
Nous jonglons dans le réel
Et nous bâtissons avec
lui
Sa seule frontière
Nous en faisons
Ciel
Et il n'y a plus de
frontière
A l'amour si nous y
Déployons celui
Pour l'humanité
Nôtre
Horizon nôtre
Horizontalement :
terre nôtre
De toutes libertés
racinées
A l'avenir
Elles ont déjà été
tant
Ensanglantées
Le même dressant l'autre
comme même
Y puisant sa richesse
capiteuse
La sème jusqu'au centre
Des ouragans
Impétueux
Et pour tout continent qui
affleure ici
Débarquant haine
Embarquant fleurs
D'amitiés non
Vaines
Nous bâtissons tous les
quais de l'accueil
Drainant la seule eau qui
s'y recueille
Celle des ailleurs ici
Concentrés de
Tous voyages
Celle de tous courants
Imposant à notre
Terre le
Ciment des lumières
Qui essaiment
Malgré
La conscience étale
Ou la conscience
malheureuse
Contre tout ordre
Putréfiant
Et défiant les tréfonds
D'un chaos insensé
Nous refondrions
Nos pensées
Comme
Pour danser avec les égaux
Sur le bord de tout
Chemin de ronde
Où se cherchent
Les guetteurs
Quand ils sondent les
hauteurs
Et les profondeurs
Où se relèvent
Les traces de
Tous passeurs comme
En écho de toutes
Les rébellions
Fières et sœurs de la
justice bouillonnante
Et bâtisseuse : la
seule non honteuse
De ses desseins sur
Chaque terre
Où l'arbitraire se fond
Aux destins de
Terreur
Pour toute misère
Mais ! Encore un
pas :
Aller sonner
Le cor
De l'éveil en tous cœurs
battant
De leurs rêves s'essayant
A ces souffles de
Vainqueurs
mardi 16 juin 2015
CE DIAMANT POUR NOTRE HOURI
CE DIAMANT POUR NOTRE
HOURI
Une colombe l'a précédé
dans le ciel
Comme pour l'appeler
Ce diamant mercuriel
Tête à brillance
D'azur
Remontant un marronnier
Puis venant flirter
Avec les toits
Pour enfin
Caresser les feuilles
frissonnantes
Des acacias
Dans tous les sens
La danse des passants
Virevolte...
Alors il vient ici
Avalant mes mots
Notre astre flambant et
Aveuglant
Il couve les ombres
Décompte les nombres où
Roulent les foules
Chaque être ne réfléchit
son paraître
Que dans la longue courbe
Comme l'ascendance
De cet espoir
Furtif
Que le grand soleil
Offre au matin
Ville ! Tu le
remercies
Avec ta pierre et
Tes balcons
Parés d'enluminures
Il te veut belle
Et même s'il est des
visages
Contrits par la misère
Il les aura tous
Reconnus
Avec sa résonance de
Justice en nous
Le grand roulis des
voitures
A beau raturer son écume
Platinée sur la place
Ses couleurs
Rayonnent
Et c'est avec ardeur
Que l'humeur
De Paris
Nous renvoie ses rumeurs
De Houri comme
Femme à
Reconquérir
Malgré les rages des
vampires
D'empire
lundi 15 juin 2015
DIS-MOI DONC BELLE HIRONDELLE !...
DIS-MOI DONC BELLE
HIRONDELLE !...
De l'inconsidérable exil
Qui ne s'arrête dans des
îles
De pauvres pêcheurs
d'inconnu
Sont en notre terre venus
D'où rayonnent jusqu'en
ciel
De si joyeuses hirondelles
Pourquoi choisissent-ils
Paris ?
Pourquoi oser ce beau
pari ?
Pour provoquer le bel
accueil ?
De notre ville ouvrir les
seuils ?
Mais frappe femmes et
enfants
Cette matraque qui la fend
La liberté qu'ils ont osé
Avec leurs ailes embrasser
…
Oui ! Dis-moi donc
belle hirondelle
Pourquoi en notre
citadelle
Viens-tu là charmer notre
rêve
D'une vraie traverse sans
trêve
De tous les continents et
mers ?
Pour crier un sort si amer
A ceux qui sortent de
l'enfer ?
Faut-il les laisser dans
les fers ?
Oui ! Dis-moi donc
belle hirondelle
Pourquoi en notre
citadelle
Si ce n'est pour notre
devise
Que la misère ne divise :
Égalité – Fraternité
Pour un soleil
De liberté ?
Quand s'évertuent les
semeurs d'ombre
A faire grandir tant le
nombre
Des miséreux et des
sans-grades
Auxquels on ne prête
attention
Que pour pouvoir – sans
compassion -
Les jeter aux limbes d'un
fleuve
Auquel personne
Ne s'abreuve
Brûlante est notre
citadelle
O Oui ! Chère et
belle hirondelle !
N'attendons plus aucun
héros
Pour sortir du degré zéro
Où l'on fait guerre
A la misère
Oui ! D'où qu'elle
vienne
On l'atterre !...
Oui ! Dis-moi donc
belle hirondelle
Pourquoi en notre
citadelle ?...
Quand notre printemps
étincelle -
Armés de la moindre
parcelle
D'amour – de vertu –
de justice -
Oui ! Laissons donc
entrer en lice
Tous les damnés de notre
monde
Pour qu'ils prennent part
A tes rondes
Avec
Nos rêves réveillés
Dans nos villes
Ensoleillées
vendredi 12 juin 2015
POUR UNE AMIE
POUR UNE AMIE
Aux sourcils : une
larme
Qui perle dans l'âme :
Souci de passion
Qui voudrait hurler
Pour attraper la scansion
De ce qui toujours passe
Et qui essaie d'épeler
D'une seule raison la
trace
Garder cette fois toute sa
place
A l'attrait jamais de
glace
D'un autre devenu
En soi-même la tenue
De l'unique qui compose
La musique des choses
Toujours en partage
Oui ! Magnétiques et
sages
Pas à pas dansent
Ce qui en vous deux pense
Au-delà de tout miroir
Ce qui ne se laisse voir
Que comme mystère sans
tâche
Et demeurent en terre qui
attache
En bris d'éternité
Les baisers de la seule
beauté
Vécue dans l'instant qui
dure
Jusques au futur
Sans-cesse renouvelé
Dans un lien halé
Par la seule promesse
Livrée avec tendresse
dimanche 7 juin 2015
"LA RADIO COMME POSSIBILITE DE RÊVE EVEILLE" Gaston Bachelard
"LA RADIO COMME POSSIBILITÉ DU RÊVE ÉVEILLÉ" Gaston Bachelard
samedi 6 juin 2015
DE LA CLAIRIERE A L'ARENE DE LA FORÊT
DE LA CLAIRIÈRE A L’ARÈNE
DE LA FORÊT
Du vague tournis
Où s'aventure mon verbe
Tombe dans son nid
De sauvages herbes
Où mes mots jouent la
samba
Mixant leur musique
En marquant ses pas
Avec fleurs antiques
Tourne mon plaisir charnu
De bâtir un monde
Où fées sont à nu
Et font une ronde
Ma veine est la majesté
D'une vraie clairière
Distinguant étais
Dans la nuit de pierre
Elle ferme son remblai...
Donc je vais à l'arène
Cueillir tout mon blé
Bâtir autre scène
Forêt de paroles vives
Horizon d'étoiles
Humeur non lascive
Je lance ta toile
Monde de périphérie
Vous donnez paraphe
Contre la furie
Dans mon humble graphe
Et vous êtes là au cœur
De tous nos mensonges
Quand mûrit rancœur
Dans nos pauvres songes
Votre liberté nourrit
Le suc de nos âmes
Elle nous sourit
En si noble dame
Et tous vos liens d'amitié
Font taire colère
En tendresse alliée
A toute misère
Inscrire alors l'épaisseur
De forêt qui danse
En paroles sœurs
De justice dense
Pendant qu'ici – cette
nuit -
Tremble de brillance
L'étoile qui luit
Devant l'espérance
Car d'ici monte l'ailleurs
De raison défaite
Pour attraper l'heure
De futures fêtes
Tout chant refait du seul
soi
Ne cache le proche
Qui – ici – s'assoit
Forçant notre approche
Et quand nous les
entendons
Ces sorties grisantes
Elles nous font don
De joie rayonnante
L'émeute est au lointain
Elle est au rivage
D'un grand fleuve éteint
Dont rage fut visage...
La terre va plus musclée
Après vos tempêtes
Terribles – sans clefs -
Haineuses ces têtes
Qui croient pointer votre
mal !
Et ceux qui désignent
La conscience étale
De quoi ferait signe
Pour nous et notre vertu
Son tant de sagesse
De tout revenue
A seule bassesse
Du pauvre : «
son instinct humain
Aimant la guerre » !
Ainsi Lendemain
Tu tombes en ces fers
Mon verbe n'aime les
discours
Qui n'offrent que
chaînes !
Prince et gens de cour
Et vous Jungle en haines
Êtes pareillement loin
Des lutins mutins
Qui ont commun point
De n'être de votre
festin !
vendredi 5 juin 2015
BOUCHES D'ÂMES DANS LA BOUCHE DE L'AZUR
BOUCHES D'ÂMES DANS LA
BOUCHE DE L'AZUR
Des nuées sciées l'azur
sort
Glorifié par le soleil
Qui – intense -
Brûle notre présence
Et – sur nos visages –
semble
Faire briller un futur
Sage
Le paysage blondit entre
les ombres
Et assure à la lumière
Un place sans
Encombre
Contre
Les débris de la nuit
Ce matin sourit aux mutins
de la veille
Et les songes du futur
Dérident le sommeil
Qui se laisse ronger
Par l'éveil
Puis à toute allure
s'éteint le silence
Et la parure de la ville
encense
Les automobiles
De tant de débauche de la
vitesse
Les bouches d'âmes
Déclament
Leur temps de paresse
Évidée sur le seuil des
rues
La place de la Marianne
Fait un pied d'âne
A ceux qui ne
l'accueillent
Et sourit aux avisés
Qui la savent
Toute nue
Et si – de là – la
terre resserrée dans son air
On aurait du mal à
trouver le la
En laissant errer la
misère
Qui bien en elle
Pourrait
Essayer de lui dresser des
ailes ?
Car le soleil luit
Mais il faut garder la
veille
Pour tout ce qui nuit
A l'éveil de l'Humanité
Quand elle s'aveugle dans
Un semblant d'azur
Pour sa liberté
Ainsi si tout se réchauffe
dans l'atmosphère
Ce n'est pas une mince
affaire
Que ne s'échauffe
La misère
En se levant dans un
chemin
Qui assure un demain
A l'Humanité à
Ses côtés
Ce serait notre grand azur
Qui nous serait sûr
jeudi 4 juin 2015
NOTRE MAISON EST EN DANGER ! RECONSTRUISONS LA
NOTRE MAISON EST EN
DANGER ! RECONSTRUISONS LA
On ne peut plus ravaler la
façade
D'une construction pourrie
et malade
On est obligé de tout
rebâtir
Ce pourquoi elle semble
décatir
En risquant de nous noyer
sous ses pierres
Et l'habitude qui est
délétère
De vouloir cacher
l'insalubrité
Par de pauvres recours à
la beauté
Met en ruines liberté et
justice
Qui lui sont argutie la
plus factice
Devant la maladie de notre
empire
Si nous ne voulons chuter
dans le pire
Nous nous devons d'être
hardis dans nos vues
Au lieu de risquer de
tomber des nues
Quand la guerre entre nous
fera le droit
Et sauvera notre système
étroit
Nous sommes nous-mêmes
les fondations
De la maison qui est notre
passion
Reconquérons la sans
personne attendre
Exceptés ceux qui
voudront bien s'éprendre
Pour la mise en commun et
le partage
De ce que nous avons bâti
sans rage
Que la misère retrouve
maison
Volée par le profit qui
est raison
Que la loi de la belle
subsistance
Que celle de nos riches
différences
Soient gravées aux
frontons des assemblées
Afin que plus jamais ne
soient ciblés
Étrangers et pauvres
comme ennemis
Qui – de notre pays –
sont le semis
C'est bien de notre
liberté future
Et de notre égalité de
nature
Que notre Humanité peut
habiter
La maison – sans ses
tensions être hantée
Comme les freins à ses
aspirations
Pour le bien auquel elle
garde attention
mardi 2 juin 2015
LA PETITE DANSE DE MA VOIX RYTHME AVEC LES AMOURS
LA PETITE DANSE DE MA VOIX
RYTHME AVEC LES AMOURS
A la récréation de
l'oubli
Je crayonne le pli
D'un rien
D'amour
Qui fait face à toute
trace de mort
Et construit un vif lien
Dans la nuit
La petites danse de ma
voix
Vaticine dans les pépites
Du hasard
Elle panse les blessures
du jour
Avec les pulsars qui
Traversent
Les tonsures de l'instant
Où joue la pensée
Des amants
Hésitants à la parole
J'enroule l'écriture dans
le roulis
Des sourires et la houle
Des rires
Et la musique lance un
« orietur » :
Elle rythme l'entrechoc
Des baisers entre
Mes rimes dont
Le socle vacille au creux
De mes silences
Je crayonne ce qui sonne
Dans les mains qui se
raccordent
Aux désirs feutrés
Elles disent
Le feu
Avant demain...
Et leurs bordées sur les
corps
Sous la morsure
D’Éole
Font voler mon propre sol
Pendant cette aventure
La lune semblant
Absente
Clarifie le ciel obscur
C'est un défi : ce
gris nocturne
Pour tout ce qui ne crie
Dans l'amour qui assume
Ses âmes vermeilles
Contre les murs
Derrière
Les marbrures émeraude
Des arbres qui
Frissonnent
Je suis désarçonné par
les bris tendres
Des voix qui ne
s’assomment
De vague-à l'âme
Mais se parsèment des
braises
Des regards malgré
Les cendres où
Se gardent
Secrètes : les
étoiles
Sous le grand décret sans
Providence
Où s’égrainent les
traînées de
Noires nuées
Aucun crash ne cache la
toile
Où s'essaiment les
veilles
Comme dans la moire
De toutes merveilles
Allumées dans
La présence
Qui fait art et charme
Pour tous les sens des
âmes
Aventurées dans
Cette nuit
On voit ce qui luit !
Oubliée : la
récréation de l'oubli !
Ici ce sont les plis
De la vie
Qui sont recréations
ravissant
A tout ennui : le
prix
Incalculable
Des baisers vifs pour
Du partageable
Grisé
Par la vacance des rêves
puissants
Posés pour l'avenir
Avec le souci
De les tenir
Pour le pas gagné
Perçant la vitesse des
années
Pour un sens sans la
détresse
De l'oubli de l'oubli
Simplement :
Débordant l'instant osé :
L'ampliation non écrite
d'une naissante passion posée
lundi 1 juin 2015
PENSER LES TEMPS VUS DU RADE
PENSER LES TEMPS VUS DU
RADE
Voix sortant de l'étale
chaos
Vous vibrez encore
Aux spasmes
Pâles
Qui se portent dans
Le canevas calme du ciel
de miel
Qui vous fait écho
Mais : « Vade
retro satanas ! »
Au rade encore à l'étroit
du soleil
L'éveil du travail reste
roi
Et la passe de la
canaille-vampire
Reste coite dans
Son empire
Le temps ne cuit plus
La pluie est tombée
L'aurore n'attend
Plus rien
Le ring des rues est
épuisé
Et – vue de la place de
la nation -
L'impasse des cohortes
Qui font les mortes
Semble oubliée
Ah ! Le soleil luit
Sans faire reluire les
passions
Son corps est encore
Humide
Mais il égaye les cœurs
arides
Et puis il parade sur
La terrasse du
Rade !
Sa lumière suave
C'est la sève première
D'où se lâchent
Les rêves
Fauves
Qui font tâches dans
Les coursives
Du rade
Ici : on n'est pas
avare
Des discours qui ne font
cour
On s'enroule – rebelle -
Dans la houle
Ferrailleuse d'un verbe
acerbe
Et batailleur
Oui ! Le soleil
advient – humide -
Mais l'éveil dévide
L'hydre de
La ville
Celle qui force à la
vitesse
Et fait de la paresse
Un vile vertu
Poète ! Tresse les
cheveux de ta pensée
Elles démêleront la
mêlée
Des promesses
Qui tuent
Pour le c'est assez
« Assez rêvé –
assez désiré – assez osé ! »
Sauf dans la gueule du
Cétacé bégueule !
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