samedi 31 octobre 2015

LE PRESENT DE TOUT ART SUR Soundcloud

https://soundcloud.com/alain-nemo/le-present-de-tout-art

NOTRE PAROLE SUR LES SEUILS




NOTRE PAROLE SUR LES SEUILS
(Poème retravaillé..Pour plus de clarté et de musique)


Que la nuit ici valse au sol
De la plus vaste
Contrée
Puis qu'elle emporte la corne
Du temps des apprêts
Vers des déserts
A bout de
Souffle
Pour
Y maroufler
L'étrange

Ainsi sa lumière vaquera
Sur les bornes d'un
Monde moins
Étroit
Avec
Des paroles d'anges vigiles

Si dans la ville
L'ombre ne s'est pas affranchie
Des toits
C'est qu'elle plane
Sur les fenêtres
De l'accueil
Avachi
Par le paraître

A chaque seuil
Chercher l'étoile qui sourit
Ouvrir son chemin voilé
Qui les dessaisit
De l'oubli
Pour
Rallumer nos songes

Dans nos mains rongent
Tant de lendemains
Drainons-les
Hors du temps
Pour qu'ils
Ne traînent aux recoins
Des sombres
Boulevards

Ne soyons plus avares
Il est passé
Le perpétuel merle-oracle
Sur l'arbre de nos
Mémoires

Mais la pierre ici
En résonne comme en ciel
Sarclant notre corps
De calcite
L'on veille comme
Dans l'opium
Qui insiste

Passons donc outre
Les murs qui nous ont fait
Sommer un dieu
Comme dans
Une outre
Afin de faire sortir la soif de nos yeux
Pour l'errance

Ainsi soit-il
Des démiurges de la nuit
Et de leur élan sans
Présence

Insurgeons-nous
En allant à la rencontre du hasard
Pour un étranger qui
A déjà appris -
En prenant part
Au secret le plus intime -
A lire en notre vivre
Court et ouvragé
Ainsi nous anime-t-il
De l'arbre au savoir -  voué
 Comme un livre -
A notre amitié
Même
Quand il a jauni
Dans l'automne doux
Adoubé par nos
Nids

Est-ce là ce sabre qui sonne en eux
La tendresse afin qu'elle
Le brandisse pour
Délier toute
Sauvagerie de la justice ?

Nous inscrivons à la craie
Notre vœu :
« Bienvenue à la nudité obscure »
Sur les lèvres des rues où
Nous avons mûri
Avec nos rêves

Romeo and Juliet Natalya Bessmertnova Mikhail Lavrovsky Bolshoi

vendredi 30 octobre 2015

Yuja Wang - Prokofiev: Piano Concerto No. 3 in C major, Op. 26 (Claudio ...

UN DOUX TEMPS D'AUTOMNE FAIT TOUT RAYONNER




UN DOUX TEMPS D'AUTOMNE FAIT TOUT RAYONNER



Que la lumière – au soir – entre en ta tête
Qu'elle éclaire ton espoir comme une fête
En ces paroles les plus inconnues
Feuille »s ! Rayonnez dans ce cœur à nu !

Si la liberté infinie accourt
Rendant tes apartés moins lourds
La tendresse de la fraternité
Ne te blessera pas de sa beauté

Elle demeurera ton aventure
Quand l'obscur pénètre dans tous les murs
Elle aura sonné la belle heure creuse
Où ils donneront une chaleur pieuse

Tremblante : l'ivresse crépusculaire
Te redressera sans en avoir l'air
Alors tous les feux démultipliés
Enrichiront ta fête en beaux alliés

Bien que les étoiles restent absentes
Si la toile lestée semble indécente
La ville serre les fils les plus doux
Autour de la misère qui s'ébroue

Et sur plèvre en cendres des boulevards
Cassandre trouve en sa lèvre un tel art
Que le pauvre erre tient son allant
Malgré les vampires qui vont - feulant

jeudi 29 octobre 2015

Luigi Dallapiccola: Sieben Goethe Lieder (1953)

SOUS LE SOURIRE LE TEMPS RESPIRE POUR TOI




SOUS LE SOURIRE LE TEMPS RESPIRE POUR TOI



Sourire … Sourire...
Le temps respire des choses :
La corne de la terre
Et attire l'automne
Et ses métamorphoses
Sur le sang
Des arbres

Et comme de noir marbre
La résistance aspire
L'essence des
Voix
Vers le verbe terrien
Où s'enfle
Aérienne : la fleur
Du lien souffleur
Pour vers de
Bon aloi

Je ne siffle mes guerres
Au hachoir de
La ville
Et je ne croise le fer
Que pour ces
Vers codicilles
Où dans
L'instant – il m'échoit
Dans cet îlot
De choix -
De tenter des bonds
Au silo du verbe
Pour hanter
Un peu
L'herbe sauvage

Qu'ils soient bons et sages
Ces liens de
Tout charme
Je m'applique
A saisir en musique
Des petits riens d'âme
Dans des vagues d »amour
Qui s'étirent et
Enchantent
Tout autour

Alors qui se targue de tenir
Les remous flambants
Du désir
S'ébroue tremblant
Devant la saison
Incendiée
Où les cendres
Prennent corps
De braises
Qui accordent les baisers
Alliés à un futur
De glaise
Que modèlent les mains
En se brûlant
De tendresse
Au tulle d'azur
Par les appels d'une
Raison pour
Les plus intimes
Et proximes
Lendemains de la promesse

Demeure ! O Sourire
A la corne des choses
Pour faire disparaître
La maudite nécrose
Et creuse ton désir
Au-delà de la terre
Du sempiternel paraître
Que tous les mots dits
Ne meurent dans
Les serres de
L'être

Ah ! S'envoler au plus fin des hasards
Pour dévoiler le destin de l'art
Aux désarmés par l'amour
Quand s'étiole
Le toujours !

Si la fantaisie urbaine
Ressaisit toute fontaine
Au milieu du lointain
Elle ne fauche
Le proche
Qui déteint sur notre nu savoir
Annulant le destin
En un riche et
Rouge savoir
Pour une distance qui s'éteint
Et se fiche aux bouches
De la présence qui vient

Les lumières grillent les soupirs
Quand la terre en ville brille et attire
Le sans-souci de brume
Dont jouit ici Pierrot
La lune
Attirant les regards stellaires
Qui éclairent
Le pâle air

Enfoui sous l'oracle des choses
S'épanouit le miracle de sa rose
Et l'on dessine un beau destin
Où l'on fulmine en mutin
De la beauté orphique
Avec la liberté de
La musique
Sans que tombe en un enfer
Celle qui en Cythère
Abonde en si chers
Sentiments
Pour l'amant si sincère

Louis Schwitzgebel interprète "Le roi des aulnes" de Schubert arrangé par liszt


"Le Roi des aulnes" de Schubert transcrit par... par francemusique

mardi 27 octobre 2015

https://youtu.be/NBQJxSLSEb0





LA SOIF D'UN SIFFLEUR POUR LA VILLE



Si la musique vibre contre le vacarme
Elle demeure l'ascétique fibre de l'âme
Ville ! Ne meures à sa flamme contre silence !
Et arrime ses drames à ta vraie puissance
Embrassant - folle - le plus voilé des soleils
Jusqu'à battre de ses rythmes cassés la veille

Mais la musique vole son temps avec toi
Elle pulvérise ton trafic et ses lois
Grisant tes lèvres elle débride tes sourires
Déridant ta pensée et ta faim de désirs
Ville ! Que tu hisses ces baisers du poète
Aux rêves policés - sans trêve pour l'esthète

Musique ! Tresses les cheveux de la circulation
Ainsi dresses les aveux de la ville en passion
Couvres la grande Dame d'un habit de paix
Qui ouvre une trame sur son débit drapé
Coiffé même en fleurs et feuilles d'automne...
Accueillie – aimée : la soif du siffleur étonne

LA SOIF D'UN SIFFLEUR POUR LA VILLE

https://youtu.be/NBQJxSLSEb0




LA SOIF D'UN SIFFLEUR POUR LA VILLE



Si la musique vibre contre le vacarme
Elle demeure l'ascétique fibre de l'âme
Ville ! Ne meures à sa flamme contre silence !
Et arrime ses drames à ta vraie puissance
Embrassant - folle - le plus voilé des soleils
Jusqu'à battre de ses rythmes cassés la veille

Mais la musique vole son temps avec toi
Elle pulvérise ton trafic et ses lois
Grisant tes lèvres elle débride tes sourires
Déridant ta pensée et ta faim de désirs
Ville ! Que tu hisses ces baisers du poète
Aux rêves policés - sans trêve pour l'esthète

Musique ! Tresses les cheveux de la circulation
Ainsi dresses les aveux de la ville en passion
Couvres la grande Dame d'un habit de paix
Qui ouvre une trame sur son débit drapé
Coiffé même en fleurs et feuilles d'automne...
Accueillie – aimée : la soif du siffleur étonne

dimanche 25 octobre 2015

POUR UNE REINE COMME ALICE




POUR UNE REINE COMME ALICE



Quand les marronniers roussissant sourient
A l'ivre circulation sur le fleuve de la place
Ma ville s'abreuve de son ciel gris

Mais les voix ici rayonnent et déglacent
De leurs conversations qui rient
Un soleil qui furtivement
Lance un éclat
D'ange

Et je confonds ma joie qui ne ment
Avec cet univers inconnu
Que danse – décisif -
Mon courage
Qui s'épanche dans ma main
Hésitante et nue
Même si
Ainsi
Se fabrique une écriture de dilettante

Et ma musique se dégage
Des pas hâtifs
Exténués
De ratures

J'entends danser les gammes
D'une femme tendre
Qui sourit à
Mes vers -
Me lançant ainsi au travers
Du ventre de
Paris
Sous les cendres des nuées

Et je renais encore
Avec des mots de corps et de chair
Qui portent ma peau
A l'incandescence
D'un cher amour
D'aventure
Tenue au
Futur

L'automne est tiède
Mon étonnement cède
A la nature et ses tropes
Où m'emportent
Les veines
De fleurs lointaines
Me poussant
Au seuil
Du ciel
Au cœur d'une trouée d'azur
Roué d'infini
En sang

L'heure est sableuse
Elle coule – hâle et enchaîne
Une houle de petits
Bonheurs
Qui sont des opales
Aux passades
Lumineuses
Qui creusent mon cœur parmi
La foule des
Passants

O Vénérable Paris ! Suis-je indécent ?
Ne suis-je pas trop hâbleur
A taire les voix
Qui – dans leur concert
Devraient me rendre
Moins dissert

Ah ! Laisser vibrer la soie
Comme d'un sari enjôleur
Se plisser sur les cuisses
D'une reine comme d'Alice
Chantant les venues des dieux
A son éden hanté par
Un aède capricieux
Qui voudrait
Tenter
D'accueillir avec le désir
Les soleils des banlieues !...

O Rince tes yeux et tes oreilles
Rince le grand Paris
Jusque dans
La veille
Et que ton cri modulé
Ne soit plus esseulé
Que la reine
S'essaye encore au soleil
Pour notre arène ainsi
Dessillée

American Folk Blues Festival 1982 ----- Complete German TV Show

samedi 24 octobre 2015

Dichterliebe Complete - Fritz Wunderlich - Schumann

LE GRAND OUBLI BRÛLANT




LE GRAND OUBLI BRÛLANT



Si la ville fébrile flambe sur ses seuils
C'est qu'ils bouent d'impatience pour son grand oubli
Chair en feu dans le silence du non-accueil !
Vous vous lovez – criez dans les bras du repli

Dans l'oubli de l'oubli vous taillez vos baisers
Mais les fleuves de votre circulation bavent
Sur les hauts bords des déserts de béton blasés
Pourtant les échos de vos écarts restent braves

Où s'entend en creux l'écume de la misère
On sait qu'errent toutes marées de la jeunesse
Pour elles il fait bon de réinventer la terre
Comme pour les exilés vivant sans adresse

O Paris notre ville ! Ramasse tes braises
Recueille les encore en tes poumons ardents
Cette chaleur intense te couvrira d'aise
On ne tancera plus pour l'oubli de ton temps

Au plus loin que brûlent tes moindres souvenirs
Un petit rien de fleurs de partout te tiendra
Au plus fin essentiel d'un ciel pour l'avenir
Puis au tréfonds de ton cœur tu résisteras

vendredi 23 octobre 2015

Hélène Martin - Le feu (Aragon) - Fine Fleur 1967

Bach: Johannes passion, sacred oratorio, BWV 245 | Raphaël Pichon

LES MURS CACHENT LA TENDRESSE




LES MURS CACHENT LA TENDRESSE


Si derrière les murs se cache la tendresse
Le charme de ta voix les outrepasse tous
Je le prends avec moi et trouve la hardiesse
De tirer du lointain ta proximité douce

Et tant de voluptueux désirs m'y arriment
Que je vois voler les tiens dessus la fenêtre
Oui ! Mes beaux rêves seraient sans raison ni rime
Si je ne les accordais à ton si bel être

J'ouvre donc bien grands les battants de ta présence
Une rose magique appelle ta musique
Elle se pose dans mes mains et c'est ton essence
Que je te renvoie pour ton jardin exotique

Là où se cueillent les silences des baisers
Les tiens qui me font danser dans mon humble nid
Ainsi – les recueillant – je me permets d'oser
Passer dans ton grand cœur – sans aucun déni

Ville vibrant au charme de cet horizon
Garde précieusement ce regard de basalte
Qui perce tes murailles avec sa raison
Pour que la veille s'éclaire de sa belle halte

vendredi 16 octobre 2015

LE NOUVEL EPANOUISSEMENT



LE NOUVEL ÉPANOUISSEMENT


Les arbres couleur soleil
Griffonnent le plein automne
Sur le mur de brume

Ils cachent un « je t'aime »
Jeté contre les montagnes
Et leur dit de
Se dégager
De nouveau épanouies
A notre vue

Les géraniums parlent toujours
Ils ne se tairons qu'à
La neige venue

Nous raccourcirons le gel
Nous outrepasserons l'hiver
Allez montagnes !
Passez-nous
Votre calme pur...

Et nous nous rencontrerons
En escaladant toutes les distances
Du sud au nord...

L'étoile nous attend
Dans notre amour

Rien n'est plus beau
Que de brûler
Un peu pour
Ce temps...

Nous ne nous laisserons
Pas dévorer par
Le silence
Car la maison du cœur
Réchauffe nos promesses
De paroles nues et
Victorieuses
De ce monde
Qui crie
La vitesse et le brouhahas sans fin

Toutes nos caresses – tous nos baisers
Resserrent le lointain
Vers le proche

Et nous tournons – tournons
Et dansons déjà
Main dans la main
A l'affût
De toutes les métamorphoses
Où s'inscrira ton nom
De reine
Comme sur le plus beau tableau
Des grâces printanières

♬ BEETHOVEN | CONCERTO POUR VIOLON EN RE MAJEUR, I, OP 61 ♬ | MUSIQUE CL...

mardi 13 octobre 2015

Bohuslav Martinů: Trio for Flute, Cello and Piano

A C ETTE ALTITUDE SENTIE




A CETTE ALTITUDE SENTIE



Dans l'épais brouillard
A l'altitude sentie :
Repenser éclairs
Trouant d'un regard
De sourire tout serti
De vive lumière
Le jour de velours
Ta voix la plus radicale
Échappée des sources
Exhumant l'amour
En complice vertical
De toutes mes courses

Mais même en tempête
Doit demeurer ta tendresse
En froide colère
Libérant les têtes
Avec la délicatesse
Du plus beau des airs
Qui met bien hors-jeu
Envie- jalousie et haine
Ces désirs scindés
Jetant dans le feu
En les soumettant aux chaînes
Nos belles idées

A MA TENDRE ET SI CHERE MALIKA




A MA TENDRE ET SI CHÈRE MALIKA !


O Femme aux douleurs miennes
Que le soleil advienne
Des crêtes vers la plaine !
Nous aurons les mains pleines
De tant de souvenirs
Que nous pourrons tenir
Des brins d'éternité
Avec calme et beauté
Dans des fleurs en jachère
Qui combleront ta chair

Nous ouvrirons les fenêtres
Pour tout laisser paraître
Du jardin de nos cœurs
Sans aucune rancœur
Pour ce qui nous sépare

Ainsi prendrons-nous part
A la ronde du monde
Sans qu'il nous soit immonde...
Nous nous rapprocherons
Jamais plus ne tairons
Tous ces murs de distance
Empêchant que l'on pense
Aux saluts de l'aurore
Pour renaître plus forts

Nous construirons ensemble
Tout ce qui nous ressemble
Et verrons l'infini
De l'Humain dans nos nids

Tant-pis pour l'oppression
Qui traque la passion !...
Sans prendre aucun égard
Nous marquerons l'écart
Avec ce qui nous divise
C'est ainsi : Haut que visent
Grâce – justice – vertu
Quand justice s'est tue

samedi 10 octobre 2015

L'AMOUR CREUSE LA PROFONDEUR



CREUSER LA PROFONDEUR



Sur le fouillis d'étoiles
J'en ai découverte une
C'est la tienne
Qui remue mon ciel
Mon vieil âge
L'accompagne
Sur un chemin
Où vacille
Le temps …

Et la musique infinie
Remue dans
Les voix

J'en retiens une neuve
Qui creuse
Une faille
S'engloutit mon orgueil
Et c'est la tienne

O Profondeur !
Je te creuse
Et..
Un écho la pilonne
En soufflant
Vers le haut
C'est encore le tien

Sur la terre
Flambe mon herbe sauvage
C'est la tienne
Qui
Sous l'azur
Embrasse les mots-fleurs

Il y a leur essence
Qui rentre dans
Ma gorge... :
Toi ! En
Un bouquet
Qui fait lever
La constellation des amis
Au-dessus du précipice
De l'ennui


Toi qui – chaque jour -
Éblouis la forêt
De mes songes
Jusqu'au bord
De la citadelle blanche
D'où se tient
Le pur espoir

Gustav Holst - Venus