Le 28/10/2012 – Repris
le 31/07/2016
POÈME – NAISSANCE A
L’INSTANT
Maintenant – dans les
babils j’habite
Déshabillant le poème
Avec les mains d'un éclair
Qui fait échec à
Mon nid-nœuds
Je le balafre
Mais … Ses blessures … :
Déjà combien jetées par
moi
Comme en un blasphème
Contre l'exil où les
cicatrices
Ne cautérisent pas !
Dans l’exil ?
Cela remue
Sur ma scène insane
Comme bile me traversant
de
Son fort alcool !
Mais
Je les sépare de toute
peine
Et ma raison les
Exorcise
Dans les foules
Demeurant insulaire
Je m’en vais sans-cesse
En déménager l’intime
Que j’ai cependant
Fabriqué
Cette ville – milieu
errant
Sur ma terre
Cette ville que je
paraphrase
En soupirs...
Cette ville – vertige
Non :
Je n’y parade plus /
Que les peintures vivantes
Orchestrent mes
Couleurs et
Ma voix
Qu’elles s’accommodent
A mes rusticités
Je les ferai
Renaître
Dans
Un pandémonium amical
« Blitz » sur
mes échecs
Ce ne sera plus
Un supplice
Car – au sec
Sur mes rives -
J’y accorderai
Une enfance
Sans tempête autre
Que pour des rêves
Qui ne naufragent pas
Et mes défaites seront
des fêtes
Au vent – à la lumière
Dans un corps nu
Et sans brillance
Tous les vils apparats
Qui transportent
La haine
Ne me touchent plus
Sauf dans les brûlis
Où courent
Mes désirs singuliers
Sans plus marcher
Avec les chaînes ténues
Où se tiennent mes
humeurs
Je voyagerai quand-même
Séparé mais debout
Sur la gangue
Serrée où
N’attendre
Que des naissances
A commencer par celle du
papillon :
Dieu des métamorphoses –
Butinant à chaque fois
Pour un jour
Mais – avec les plis
multicolores
Sur ses ailes déployées
–
Capable d’accroître
Les fleurs
Aux mille et mille
Parfums
Tant de mémoires hachées
Sans ces métamorphoses
Tant d’avenir gonflé –
A en crever –
Par la vitesse exécutrice
Et les blessures et les
charniers
Attachées aux promesses
Qui fonderaient
Une avancée...
Et les accouchements
douloureux
Les spasmes inattendus
Où hoquettent
Les dites
« Nouveautés »
Attendues
Sont
Sans aucune mesure
Avec des surrections
Singulières
Dans les saisons de
Nos partages
Qui voit encore
L’arbre qui
Crochète la nécessité -
Qui le voit trouvera
Un pendant à Fortuna
O comme j’envie les
fulgurances
Du vide constructeur
Et le passage à la
Plénitude
Un jour venant :
Premier bourgeon
Première fleur
Première feuille
Et les ultimes chutes
Les ultimes croissances -
Tous ces inattendus d’un
jour
Ou d’un moment :
On les sait
Sans détour
Qui maîtriserait les
orages – les pluies diluviennes -
Les ouragans – le
hurricane
Et la tempête
Perdrait
La terre
Pauvres furies des fauves
d’en ville
Qui écorchent sans-cesse
Plus avant
De leur voracité
d’énergie :
Les veines secrètes
Du hasard
Et les armes dans des
plans
De comètes
Les armes qui escaladent
Les chemins de la haine -
Qui les fructifient
Pour des foules
Aux abois … :
Est-ce encore
Ce qui promet ?
Sciences ! Vous savez
Reconnaître le chant du
monde
Et de l’univers étoilé
Vous le démultipliez
En un instant
Où la « technique »
Abdique devant
Le hasard
Cent – mille fois
Occulté par
Elle
Mathématiques aux infinis
constellés
Aux singletons
irrationnels
Vous hâtez et battez
La machine monstrueuse
Qui traîne lourdement
Ses promesses
Calculatrices
Vous portez des axiomes
ailés
Qui – bien que non
démontrés –
Révèlent et éclairent
Le poids des nombres
Non ! Finie n’est
que
La course au compte !
Or on ne délimite pas
La source des naissances
Et quoi si ce n’est le
poème
En babil infini -
S'arrachant
Du poids de la
Nécessité aveugle
Aveugle -
Sonne sans le chiffonner
En l'instant – jusqu'aux
tempêtes
Des mémoires incendiées
Et de l'avenir éclaté -
Cherche dans
Sa langue :
Le corps sensible !
Laissons donc au big-bang
les cibles provisoires !
Où les billes d’électrons
Jaillissent comme
Dans le poème... :
C’est énergie comme un
Long cri que module
L’instant capté
D’une voix et
D’un lieu
Pour mille naissances
Hasardées !
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