Malgré Le Tintamarre : Il Ne Faut Pas De Mur De Guerre
Le temps de poésie est rentré au soleil
Si folie le saisit quand l'astre pique en abeille
En cet instant il veut tendre en sa vraie parousie
Peut-on le mettre en cendres : ce grain de fantaisie
Vampires aux ombres veulent sa vie rapter
Qu'ils le sucent au sombre et soleil lui arrachent
Quand il perle Misère ils rient car ils l'attachent
Ils la veulent désert pour n'en être captés
Poème : fleur sauvage et banale « barbare »
Colombe des âges – qui ne voit paix en son art ?
Que pourrisse au défi du temps qui prostitue
Beau qui ne se confie à rien qu'à guerre qui tue
Reste viol à polluer sa source qui s'épanouit
Claire – et ruer courses pour sa profonde nuit :
Âme et corps dessaisis par antichambre des princes
De guerre bien farcie les étrangle en leurs pinces
A n'y jouer leur fête qu'en un désir poussif
C'est tuer la tête pour un égo pestif
Quand la pensée appelle en sa belle essence
Sens – ensemble – ils hèlent pour construire un neuf sens
Qu'eux les aiment lointains – qu'en frémisse le nouveau
Le plus proche se tient – qu'il ne rugisse aux travaux
Des hommes et des jours – ici prend grâce poème
Et c'est farci d'amour qu'exil il tient en scène
Le pourquoi de sa paix qui danse en sa mémoire
Se refuse à l'épée lancée dans le miroir
Où brillent blessures de frères agressés
Or aucun de nos murs ne les appuie dressés
Un temps est revenu où nous sommes à nu
Qu'il en soit retenu quand nous l'aurons bien bu
Il est en déshérence et – qu'ici : il s'avale :
Ici en adhérence : il est au pire piédestal
On entend psalmodier la menace en torrents :
Souveraineté – pied aux super-puissants rend
La fin des droits liés de travail et misère
Poésie décriée mourrait en ce désert ?
Qui cherche l'éclaircie ne veut la voir
Sa lumière en corps décille contre tintamarre
Âme et vent de jeunesse où s'instruit son désir
De reprendre altiesse dans la nuit qu'on lui prépare
En ville-lumière voir soleil évanoui
Et aux tables s'asseoir cette veille qui luit
Fait porter notre espoir où jeunesse se lance
Dans ce grand miroir que temps en éclats tance
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