mercredi 8 mai 2013

DISSOLUTION ET RECOMPOSITION



DISSOLUTION ET RECOMPOSITION



Lumière-cratère : Ici
Pensée fissurée dans la chair –
Plein azur qui luit …

Mordus par lui : les mots :
Ces grains à moudre
Le futur
Dans l’amplitude solaire

Les dissoudre dans
Les rameaux d’ombre qui
Coiffent leurs laves …

Ne pas les dénombrer –
Désenclaver le désir
Dans la soif de rafraîchir
Leur calme brûlé -
A travers
Les assauts d’une musique
Torrentielle qui
Déterre
Leur empire aveuglé
Par le ciel …

Et – comme une flambée d’aigles –
Elle vient assiéger - piquer
Pierre à pierre –
Leurs attraits
Figés - pétrifiés
Dans le sceau braisé
Des lettres fantomatiques
Métamorphosées
En feu gordien
D’un seul trait
Délié

Mais – Brûle ! Brûle fantaisie
Et défais l’aphasie
Qui menace
Ta paix
Dans l’échappée soudaine
Du soleil derrière
Les toits

De la parole qui pourrait
Hurler en toi
Le silence
Lance la veille
Et allume toutes ses traces
Pour en démêler la chevelure
Comme pour l’attacher
A un sol de lune
Vermeille

Poète ! Fouette ton allure !
Encore ! Souffle au
Cœur du soir –
Sur le foyer
De ton voyage :
Avec la clef d’or
Sur les serrures de ton corps ! :
La voix est libre pour
Briser toute
Mélancolie qui crie
Sans bruit
Sur l’or
Écroulé de l’azur …

Or – dans les veines où glisse
Le sang du futur
On ne prise
Que les mille accents
De la vie qui coule
Et file dans
Les plaisirs
Faisant évanouir toutes
Leurs fins calculées

Ici – le rien d’entropie
Traîne au cellier
D’un vin aigre
Et colle aux
Pieds
Qui veulent avancer
Allègres dans l’empathie
Pour l’Humanité

De gros orchestres
Sculptent des monuments froids
Pour les têtes avinées
Par le destin
Toujours
Étroit et désarmant
De haine

La treille des amours
Étrenne les fêtes
Où se scandent
Les chants
Du jour
Qu’on les entende 
Sculpter le soir
Quand s’enclenchent
Les soldats lunaires
Avec les phares

Voir ces clairs plis étincelants
Dans les venelles –
N’est-ce pas aussi
Faire déchanter
L’oubli
Et …
Quand celui-ci règne
Et enchaîne les peines
Hors des rituels
Sacrificiels –

C’est dans la veille
Tenue entre
Ombres et
Lumières –
Qu’il entraîne à
Regarder le ciel où
L’obscur descend –
Et à démurer la mémoire
Pour la rendre à
L’instant intense
Où les songes
Plongent –
Pacifiques dans la nuit
Où danse sa rumeur ô Violoncellique
Dans un inconnu lointain que l’humain
Tient dans ses mains

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