L’ESPOIR NE LUIT PAS
De l’aube blanche
Encore penchée dans la nuit
Sortent encore des lumières qui
Hantent le jour :
Dernières liqueurs
Qui vous prennent à la gorge
Suivent de frénétiques conjugaisons
De trafic et de clarté
Qui font taire
Les oiseaux
Mais s’y allie la fièvre
De passants pressés
qui
Les ont entendus
Plus vite – plus vite –
Sortent de l’intime –
Des humains que
Rien n’oblige
A oublier
Leurs rêves
Cependant – il y a ces lièvres comme
En fuite - qui
ferment
Leurs yeux
Et sillonnent
La gueule ouverte
De la ville tentaculaire –
Pour lui rentrer
Dans les dents
Qui finissent
De hacher
L’obscur
Quelques enseignes solitaires –
Comme enclumes encore
En feu sur l’horizon –
Griffent le gris
Macadam
Où
S’incline le ciel
Qui n’a pas
Déblanchi
Et le temps est une passoire
Où tout le monde
Tombe et
Oublie –
Bouillie d’instants
D’où émergent
Des têtes
Ereintées
Mais tant d’arbres buissonniers
Attrapant les houles
Du travail
Roulent leur savoir
Sur le flan de la
Place –
Eole reste placide
Et taciturne
Tout tourne à
La forclusion des
Frondaisons –
L’accord du ciel et de la pierre
Mange le mouvement
Qui ne dessine plus
Ses lignes de
Fuite
Tout être est passé
Au vide creux
Où s’abandonnent
Les glissades mélancoliques
Comme dans autant
De myriades de
Solitudes
Que le compte
Du labeur
Va happer dans une guerre
Cosmopolite
O cette mobilité
Attachée au lacis
Des rues où la ville
Remue dans un chaos
D’incertitudes
Demain – après-demain
Sonneront le silence
Pour une vacance
Où l’on ne rêve
Ni ne fête
L’après
L’espoir-revenant
Va-t-il trouver
Autre chose
Que le
Goût humide et âcre
De l’infortune ?
Peut-être s’il
Ne le confond pas
Avec l’habit moiré
Du jour …
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