OFFRANDE A LA NUIT
Voile noir – dôme d’encre sur la ville –
Ce qui somme le temps
De s’oublier
Mais …
La parole veut sonner – sortir
Des traces du sommeil
Et s’arrimer au
Lointain
Courbée – ma pensée
Ne s’agenouille
Dans l’obscur
Elle tourne
Dans un rien
De balbutiements :
Offrande à l’inconnu :
Elle s’y penche
Pendant que la vie
Fait gonfler le voisinage
Que dansent les voix
Autour des lampes-globes –
Ce seront leurs lunes
Autour desquelles
Rugit l’instant sans
Promesse …
On en rêve
De ces mots sans guerre
Car n’est-ce pas le temps
Qui enrôle tant
De soldats du
Travail sans
Horizon ?
Et l’on fulminerait
Si la guerre
S’étendait
Ici
Avec ses armes toutes livrées
A la vindicte contre
La pensée
Aujourd’hui
Si tu saignes : discipline
C’est de ne tenir que
Dans l’ordre de
L’inhumain –
Exécutant toute résistance
A la vitesse sans
Chemin
Bouge mais avance –
O chœur de la nuit –
Dans les périples
De l’amitié
Et …
Que l’errance remue – se déplace
Pour attraper le ballon-sonde
Qui s’approche des cibles
Du réel
Profondeur et lointain :
Ce qui unit tous les rendez-vous
Vers les spasmes de l’instant
Sans phare …
On se voue – se dévoue
A la légèreté des rires
En oubliant les rites
Qui incendient
Le lien au
Lointain
Ici – le hasard file
Toutes les nouveautés
Inattendues
Et cela chauffe
Sans sûreté
Au creux
De ses filets
On pêche encore
Mille et mille perles d’amour
Qui s’accrochent en
Colliers
D’où
Auront vibré
Toutes les paroles claires :
Prisme des proches
Sur le fin fond de
Leurs lumières
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