L’ATTENTE ET L’ECLAT
Tu trépignes devant la lente aurore …
Tes balises sont incertaines –
Les pigeons ont les ailes
Ensommeillées –
Lancent-ils des signaux de détresse
Pour que tu attendes – dans
L’impatience du
Désespoir –
Que le temps dégage l’azur
Sur l’éclat qui rayonne ?
Oui ! En guise d’étoiles –
Combien de feux
Sur ses fleuves
Paris lance-t-il
Chaque nuit ?
Et tu trépignes encore d’attente …
Pour quelles promesses ?
Ton chant – seul –
Est embrumé …
Déjà les arbres
Respirent
La lumière
Et l’émeraude patine
Leurs corps neufs
Tout à coup –
Au creuset d’horizon –
Vient brûler le divin
Qui aveugle …
Si tu plonges
Tes yeux dans
Ce feu –
Ils se brouillent …
Alors souris
Comme les lèvres-rubis
Qui tailladent le bord
De ton havre
On entend encore ruminer le karcher …
Mais la jeunesse passe et
Termine sa nuit
En inondant
La rumeur
De ses éclats de rires …
Quel espoir coucherait-il
Encore – sur son dos
Comme sur celui
De la misère ?
Alors – brûle-toi de l’incertain
Puisque l’éclat du soleil
A déminé ton attente !
Serein – tu entreras
Comme en un puits –
Dans le sein vierge
Du hasard impétueux
Et – cognant ton front aux
Vitres poussiéreuses
Qui gardent
L’accueil –
Tu inventeras le lointain
Comme pour ne plus
Asphyxier ton souffle
avec
Tant d’errance sans cible
Attachée à ton
Aspiration
Amoureuse
Bientôt – la douceur angélique
Creusera dans ta peau
De nouvelles veines
Pour que circulent
Un peu tes
Humeurs
A longueur de temps
Et tu réveilleras l’impossible
Qui dormait en toi –
Tu penses :
D’autres étreintes
Délieront les nœuds
De tous ces oracles qui
Sifflaient comme
Serpents d’orage
Contre tes futurs solitaires
Tu bouscules –
Dans la bascule de tes nerfs –
Le poids lourd des amours mortes …
Alors tu songes :
Le Mai épanouira les fleurs
De tes poèmes que
Tu auras voulu
Planter là :
Dans le jardin – peuplé
Par tes désirs
Tu vois ce dimanche
Comme ce qui ouvre l’embouchure
De tes rêves – à la beauté
Et à la justice
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