mardi 7 mai 2013

L'ESPOIR NE LUIT PAS



L’ESPOIR NE LUIT PAS


De l’aube blanche
Encore penchée dans la nuit
Sortent encore des lumières qui
Hantent le jour :
Dernières liqueurs
Qui vous prennent à la gorge

Suivent de frénétiques conjugaisons
De trafic et de clarté
Qui font taire
Les oiseaux
Mais s’y allie la fièvre
De passants pressés  qui
Les ont entendus

Plus vite – plus vite –
Sortent de l’intime –
Des humains que
Rien n’oblige
A oublier
Leurs rêves

Cependant – il y a ces lièvres comme
En fuite  - qui ferment
Leurs yeux
Et sillonnent
La gueule ouverte
De la ville tentaculaire –
Pour lui rentrer
Dans les dents
Qui finissent
De hacher
L’obscur

Quelques enseignes solitaires –
Comme enclumes encore
En feu sur l’horizon –
Griffent le gris
Macadam
S’incline le ciel
Qui n’a pas
Déblanchi

Et le temps est une passoire
Où tout le monde
Tombe et
Oublie –
Bouillie d’instants
D’où émergent
Des têtes
Ereintées

Mais tant d’arbres buissonniers
Attrapant les houles
Du travail
Roulent leur savoir
Sur le flan de la
Place –
Eole reste placide
Et taciturne

Tout tourne à
La forclusion des
Frondaisons –
L’accord du ciel et de la pierre
Mange le mouvement
Qui ne dessine plus
Ses lignes de
Fuite

Tout être est passé
Au vide creux
Où s’abandonnent
Les glissades mélancoliques
Comme dans autant
De myriades de
Solitudes
Que le compte
Du labeur
Va happer dans une guerre
Cosmopolite

O cette mobilité
Attachée au  lacis
Des rues où la ville
Remue dans un chaos
D’incertitudes

Demain – après-demain
Sonneront le silence
Pour une vacance
Où l’on ne rêve
Ni ne fête
L’après

L’espoir-revenant
Va-t-il trouver
Autre chose
Que le
Goût humide et âcre
De l’infortune ?
Peut-être s’il
Ne le confond pas
Avec l’habit moiré
Du jour …

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