mercredi 1 mai 2013

VACANCE LIBRE DU TEMPS AMOUREUX ET DU TEMPS DU POETE



VACANCE LIBRE DU TEMPS AMOUREUX ET DU TEMPS DU POETE


Innocuper le temps –
Son siège intranquille
Occupant l’horloge –
Ruine le creux de
La parole

Mais – là – comme d’abîme –
Desserrer l’étreinte
Qui aveugle
Et …
Avec le désir vacant
Lancé comme une rampe
Pour venir toucher
L’espace
Haut-tendu –
On délie la chair
De ses pieds de Pégase
Pour écouter-voir
Passer le monde

Tenant là corde sensible aux
Bris d’amour
Ressourcé contre
Le désert apparent –
C’est un chant brasillant
Que l’on embrasse
En sortant comme
Un cheval fou –
Des traînées
Du temps

Mais – avec la tendresse
Et les chuchotements –
On bâtit un havre
Suave
D’où s’exténue
Le compte froid
Du monde

Et la chair se renoue
Aux pieds
Elle porte
Habits dégriffés par l’instant
Où la parole remue
Dans la langue
Aux cent
Vêtements –
Enfiévrée par la nuit
D’où s’effacent
Les jeux variables
De l’ombre et de
La lumière

Mais comme au zénith
La lumière est sur
Les yeux battant
Leurs paupières
Comme
Illuminées par le
Vol du temps

Des feux follets déroulant
Le ruban marbré
Des boulevards
Semblent – après la pluie –
Suivre cette magie
Des regards –
Ils soufflent leurs flammes
Et accompagnent un
Ressourcement

Et la ville-monde
Ronfle – elle ronronne  -
Aguichante de fantaisie :
Elle gonfle l’instant
En encerclant de
Ses lumières –
Dans les arbres phosphorescents –
Les courbes de la Marianne noire
Qui semble suspendre
De ses mystères
Ce lieu ivre
De veille

Alors on avance le présent
Avec les foulées du
Passé
Et – on se jette – sans fuite
Dans la présence
Avec
Les passeurs amoureux

Qui aura dit l’heure
Qui décline le verbe
Au futur ?
Qui l’aura crié
Contre les fables
Du temps attendu ?

Le ballet des paroles
Persiste à ouvrir
Les portes secrètes
Des songes
On parle d’appels
Qui ne viennent pas …
Mais la nuit est sans remède …
Les bruits la calquent
Sur l’instant

On finit dans des feux d’artifices
Qui tracent et tonnent
Des oracles
Qui
Appellent – appellent  
Premier mai :
La fête bombarde la nuit
Mais Ici : le monde
N’attend rien
Que le fil
De ses
Rêves partagés …
Si ténu soit
Cet espoir –
Il ne tient qu’en creusant
Les sources liant
Le proche au
Lointain

Silence : maintenant
Aux portes de
La ville
Allons cheminer sur
Les pas tranquilles et batailleurs
De tous les amants
Qui défont sans-cesse
Les nœuds sur
Les cordes qui
Les attachent

Sur le fil – le poète
Se faisant funambule
Ouvre les chemins
Entre murs
Qui séparent –
Tout en déliant
Les chaînes autres
Que celles qui unissent
Les amoureux
Parce que la seule promesse
Est entre eux indéfectible
Si elle s’extrait du
Pouvoir et
L’évaluation qui s’y attache

La rencontre au hasard
Toujours renouvelée
C’est le seul jeu
Auquel tend
La passion –
Ce qui rapproche
Le deux du un et l’ouvre
A l’infini des multiples
Voilà la chair de
Pégase liée
Aux miroirs de cristal
Où se fond
L’amour

Un mot pour adresse dans la nuit
Et ce mot couvre
Le premier pas tendu
Par la joie ...

Qui ne le mettrait pas
Dans la boîte du
Génie de la
Lampe d’Aladin
Pour en découvre son trésor
C’est le mot qui suit le hasard
Et lui donne de
L’avenir
Il résonne dans tout poème
Amoureux même s’il
Ne s’accorde
Pas à la
Syntaxe

Là – dans la ville-lumière
Il répond à toute
Fantaisie et
Tant-pis
S’il
Résonne mal
Dans ses rumeurs
On l’aura entendu
Sur les lèvres
Du sourire
Et …Combien ne l’aurons pas
Dit comme une partie
De la frondaison
Des arbres
Du savoir sans bagages

Ah ! Faire ce pas avec ce mot
Et rentrer dans les accords
Où se puise la magie
D’un temps non compté
Parce qu’inoccupable

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