samedi 5 juillet 2014

UNE JOURNEE POUR LES TROPIQUES




UNE JOURNÉE POUR LES TROPIQUES




L’herbe sauvage domestiquée
N’attire plus les marguerites
Mais entre les plaques de béton
Ce sont elles qui s’épanouissent
Dans l’été parisien

O L’ami ! Tu ne les arraches pas !
Tu muris avec elles qui te font
Toucher le désert où
Une belle rose
T’attend …

On a entendu ici
Tant et tant les tambours
Menant les danses
Et l’on aura vu
Les tropiques
S’essayer à
Carnaval
Avec
Le semblant de tropismes
Dans les corps presque à nu
De femmes

C’était l’herbe sauvage
Maîtrisée – tirée
Du milieu d’un
Béton périphérique

Un panel brillant de couleurs
Accrocha notre œil urbain :
Vêtements – coiffes et chapeaux bariolés
Marquant l’exil à Paris

Mais nous ne pouvions accrocher
Ce monde qu’à l’écart
Barricadé de la rue-fleuve

Bien que tout semblait couler –
Les bords de ce fleuve
Atrophiés
Les démarcations entre
Chaque mouvement de fleurs spécifiques
Insistantes
N’avaient de commun
Que le tonnerre des tambours
Qui – tel un énorme bourdon –
Ne butinait pas

Béton aux fleurs arrachées –
Redevenu l’espace d’un
Été commençant –
Comme l’antidote
De l’orage
Menaçant

Mais vite
Tout disparut dans l’oubli
Et l’on attendait
L’orage …

Lors la paix des différences
Devenait virtuelle et
Stérile

Si au moins on avait pu reconnaître
La sécurité de ce monde
Défilant –
Dans celle voulue – organisée
Et ouverte par ce monde
A tout le monde –
Cela aurait été
Carnavalesque et aurait marché
A l’unisson des rues-fleuves
Laissant croître
En ampleur
L’herbe sauvage et ses fleurs

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