UNE JOURNÉE POUR LES TROPIQUES
L’herbe sauvage domestiquée
N’attire plus les marguerites
Mais entre les plaques de béton
Ce sont elles qui s’épanouissent
Dans l’été parisien
O L’ami ! Tu ne les arraches pas !
Tu muris avec elles qui te font
Toucher le désert où
Une belle rose
T’attend …
On a entendu ici
Tant et tant les tambours
Menant les danses
Et l’on aura vu
Les tropiques
S’essayer à
Carnaval
Avec
Le semblant de tropismes
Dans les corps presque à nu
De femmes
C’était l’herbe sauvage
Maîtrisée – tirée
Du milieu d’un
Béton périphérique
Un panel brillant de couleurs
Accrocha notre œil urbain :
Vêtements – coiffes et chapeaux bariolés
Marquant l’exil à Paris
Mais nous ne pouvions accrocher
Ce monde qu’à l’écart
Barricadé de la rue-fleuve
Bien que tout semblait couler –
Les bords de ce fleuve
Atrophiés
Les démarcations entre
Chaque mouvement de fleurs spécifiques
Insistantes
N’avaient de commun
Que le tonnerre des tambours
Qui – tel un énorme bourdon –
Ne butinait pas
Béton aux fleurs arrachées –
Redevenu l’espace d’un
Été commençant –
Comme l’antidote
De l’orage
Menaçant
Mais vite
Tout disparut dans l’oubli
Et l’on attendait
L’orage …
Lors la paix des différences
Devenait virtuelle et
Stérile
Si au moins on avait pu reconnaître
La sécurité de ce monde
Défilant –
Dans celle voulue – organisée
Et ouverte par ce monde
A tout le monde –
Cela aurait été
Carnavalesque et aurait marché
A l’unisson des rues-fleuves
Laissant croître
En ampleur
L’herbe sauvage et ses fleurs
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