L’HUMANITÉ HANTÉE PAR LA NUIT
A demi ployées sous la fente de la lumière –
Au bord d’un grand champ d’ombres –
Lentes se penchent nos voix
Percluses de silence
Elles percent le temps du monde :
Ces guerres qui n’affranchissent pas les cœurs
Et leurs tintamarres escamotent
Les plaies sous des masques
De là qu’Ici tremble la paix
Ignorante et blafarde –
L’Histoire a déjà
Tout joué
Jusqu’à l’ultime temps
Des enclumes où se broie
Le bon droit
Ici ont pleuré les arbres vermeils –
Où a-t-on mis leur savoir
Pour qu’ils ne touchent
Leur lune d’été
Masquée par
Des nuées
Orageuses
Viens ! Tempête exorciser notre indifférence
Allume tes chalumeaux pour souder
Des liens d’Humanité
Aux rangs dispersés – hantés par la nuit –
La faconde des monstres répond
Par les orchestrations
De l’obscur
Où
Tous les horizons semblent hachés
Par les dents voraces
Qui rançonnent
En les mordant : les étoiles
Pour qu’elles disparaissent
O Temps inféconds
Qui bâtissez des paix hirsutes
Où les balais s’essaient
A nettoyer l’espoir
De toutes les
Scories d’amour
O Frères dans les recoins où
Les poussières d’encre
Tentent encore
De reconduire
A travers le poème
Des succédanés
De joie –
Ramassez – Relevez les grains
Pour les semer jusque
Dans les champs
D’ombres
Où
Sévissent les massacres
Dans les sillons de
La liberté
Il n’y a pas d’outre- barres bétonnées
Qui ne soit misère et mort
Même si là s’engrangent
Les liens inconfigurables
Des peuples
C’est là
A travers des chaînes sanglantes
Que leur Humanité
Est séparée
De la seule paix qui vaille :
Celle où ses voix
Soufflent et
Respirent
Dans la lumière :
La Justice comme pour tout
Arbre du savoir
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