samedi 22 novembre 2014



UNE JEUNESSE DIT AUX ROIS :
« ÔTEZ-VOUS DE NOTRE SOLEIL »


Sous le cou du carrefour
Le soleil se rase
En allumant
Une mèche
A l'entrée de la rue …

La circulation est venue y exploser
Sous le regard rigolard
D'un drapeau

Et le temple du savoir
A savouré son miel
Collé dans
Sa tête grise
Ici avancée

Depuis d'amples discours
Cornent l'automne
Aux passants
Qui s'étonnent
D'entendre
S'épuiser
Le tantra des saisons

Si sevrés de lumière
Les rêves semblent en poussière
Mais ils rissolent sur
Les lèvres de
La ville …

Sur leur sol ne se fracasse pas
Le poète qui jacasse
Solitaire …
Il casse le vase de Soissons
En petit maître
De Céans
Attendant de la jeunesse
Et de ses lions
Qu'elle reprenne ses talents
A la parole des rois
Et enrôle le soleil
Pour qu'il se rase
A l'horizon
Qu'elle
Embrasse pour les lois
De son éveil

Et … Si tranquille est l'haleine
De Novembre qu'elle saura
S'arranger avec le soleil
Pour qu'il étende
Son halo
Sur les chaînes roides
Et rapides …
Et leur tonde leur laine
Pour qu'elles ne hurlent
Plus dans une lumière
Empruntée !...

Dans le soir qui descend
Cette jeunesse s'interpose
Et parle de ses lumières
Concédées par
La seule tête
Royale !

Non ! Elle n'a rien emprunté
A ces monstres avides
De la posséder !
Non ! Ce savoir n'a pas pris
Une ride et …
Il l'irradie : elle et ses liens
Qui ne sont pas des
Chaînes sur des
Chemins incendiés …

O Vous qui découvrez ces fenêtres luminescentes
Avec tous ces êtres qui hantent
Les monstres … Là …
Dans ce grand temple qui fait trembler
L'horizon de la déraison …
Ouvrez-vous à leur
Éclairage !
Ouvrez les avec eux !

Aux murs flambants sur leurs seuils
Une tête radieuse rassemble
Les accueils
Et … Ici … Juste sous un auvent -
Un chant se lève dans
Une adresse rêvée
Pour le levain
De mutins …

C'est une jeunesse qui assourdit
Le médire des rois
En invitant l'automne à rougir
Les humeurs du juste
Pour qu'il détonne dans le concert
Des enchaînés si mobiles
Dans la prison
Où moutonnent les tout-puissants rois
De la déraison et de la haine !

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