samedi 15 novembre 2014



RIVER SON CRI A L'AUJOURD'HUI ?



Ton cri – si c'est pour le river à l'aujourd'hui
Tu ne le moduleras pur que dans la nuit
Et il emportera ton sommeil
avec lui
Ainsi la veille ne trouvera
Que ton ennui


Mais où va donc se cacher ta vive mémoire
Si ce n'est là : dans le teint trouble du miroir ?
Vraiment : Où vont-elles tes courses
Éperdues sans qu''à tes sources
Tu ne te sois bien
Rendu


Et si le présent comme un pauvre oignon se pèle
Ton ego n'en aura fini avec l'appel
Tu précipites tes égaux
Dans tes abîmes
On mettra
Au défi ton pognon pour qu'il t'arrime
A la fine fleur de tous
Les vrais profiteurs
Si tu résistes on te
Traiteras de
Menteur


Insiste un peu sur le bord de tes souvenirs
Avant de plonger au hasard
Du devenir
Car jamais celui-là ne coule sans ornières
Il te faut encore réinventer l'hier
Et même avant de te jeter
Tous yeux bandés
Là où
Une providence lance ses dés


Penses-tu seulement un peu ta poésie
Que tu la prendrais hardiment
Pour la saisie
De ce qui l'amène lentement à mûrir
Comme un amour qui ne veut
Maintenant mourir

Ainsi s'attachent à une vie sans ambages
Ces liens lâches où ne sévit
Qu'homme sans
Bagages
D'où l'horizon n'excepte à tous les grands voyages
Que ceux de l'éternel touriste
Au barrage
Des raisons stellaires où s'attelle Misère
A ressusciter la géante sœur
Colère quand elle rentre
Comme dans les pas
D'Athéna
Pour instruire en beau sang froid ce qui l'amena
A tomber dans ces honteuses fourches
Caudines où le destin a fini
De chanter matines


Alors mutins honnissant les faiseurs de lois
Ils leur dénient simplement
Avec bon aloi
Que ce droit au présent là
Tourne avec leur sang
Avalé par tous
Les vampires si puissants


Mais ô Poète ! N'attend rien de la promesse
Qu'elle se conjugue avec de belles grandes messes
Où l'on célèbre un tel vide des idoles
Tu la retrouveras la parole
D’Éole soufflant dans
Les ténèbres sur
Toute étincelle
Qui relance
Les humains dans le feu du ciel

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