O POÈTE ! ÉCRIS TON
CRI !
Sur notre temps usé que
défalque la mort
La vie se tend jamais
abusée mais hardie
Et hors des catafalques
toujours rebondit
Poursuivant l'oubli
jusqu'au présent sans remords
Les étoiles filantes
roulant dans le ciel
D'un trait fulgurant
signent leurs disparitions
L'attrait futur d'une voix
suit cette exception
En s’inscrivant dans le
grand livre du réel
O Poète ! Écris
ton cri le plus irruptif
Non ! Pas de prix à
t’entendre prier les roses
Chante ainsi le tendre
dont tu es épris
Ta tête prise aux pensées
– Tance le hâtif
Quand il s'entête dans le
royaume des choses
A défaire tout ce que tu
as appris !
Vitesse du mensonge !
Tu tues les beaux songes
En y installant ce qui
délite vertu
Comme en un Talion pour
tous ceux qui s'évertuent
A faire taire la vengeance
qui les ronge
Tentant de transcrire dans
le vent de la vie
Ce qui traverse son
mouvement essentiel
Qui reverse ses vers hors
des fers jusqu'au ciel
Pour qu'ils ne s'altèrent
dans l'enfer qui sévit ?
Ah ! Saisir les
claires voix d'une pure source
Sans trahir leurs vrais
cours en un chemin morbide
Mais pour tenir hors des
bourses leurs mains fébriles
Vitupère ! O Vampire
en la nuit de nos courses
Nous ne nous perdrons dans
ton ennui si sordide
Et lâcherons la bride
pour galop agile
Sur l'étalon rapide de
toutes nos rimes
Allons ! Pour des
liens solides qui les arriment
Pour ne pas s'étaler
devant ce qui les brime
Ainsi relèvent-ils la
trime hors de l'abîme !
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