AFFLUX DE LA SOURCE DANS
LE TOUJOURS
Sur les doigts à la
source
Pleure la délicatesse
Et s'en va l'au-revoir
D'avoir laissé
La tendresse
Sans autre ressource
Qu'un humble savoir
Mais il reviendra le
« bonjour »
Où avait afflué
Le toujours
Car ne se dévoient les
larmes
Qui ont fleuri
Une âme
On tente sans-cesse à
leur soc
De lier les fines veines
Des rocs
Où laboure l'inattendu
pourquoi
Car on ne se tend sec et
cois
Devant l'aventure
Du monde
Où se fissurent tant de
rondes
Mais le grand vent ne peut
assécher
Du souvenir les bonnes
boues
Si nous nous mettons
Encore debout
Pour rendre
L'avenir
A notre psyché
En fertilisant nos
souvenirs
Sans que l'absence ne les
fasse défaillir …
Ce sera l'aurore dans nos
mains
Qu'encore avec le souffle
Nous marouflerons
Les lendemains
Non ! Ne fuies pas
jolie bohème !
Qu'à l'errance tu donnes
cible
Pour que sonne la fin
Du crible où
Tu as passé
Tes peines …
Viens – reviens inonder
de présent
Les liens qui grondent et
courent
Là – par le milieu de
tes rondes -
O Sur nos rives !
Belle onde !
Pour tous nos rires
Et nos tours
Sans qu'ils ne deviennent
évanescents …
Saute nous dans le cou
Et n'achève pas
Nos questions
Même si elles mettent
bout à bout
Nos fluctuantes raisons
Avec nos fuyantes
Passions
Et la terre se joignant au
ciel
Nous soignerons nos
petites serres
Où poussent nos grands
airs
Avec des fruits
Et des fleurs essentielles
Sous-pesant l'envol
Des grâces sur
Nos traces
Avec les sources qui
passent
Devant et en avant
De nos rêves
Pour qu'à l'Humanité
soit trouvée trêve
A la seule question qui
La torture :
Celle de sa disparition
Derrière toute
Nature
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