BRAISES ET ÉCORCE
N'ajoute pas les braises à
ta pauvreté
N'incendie pas ta liberté
Qui la jouxte …
L'écorce du temps
Épouse ta peau …
Cœur sur corps :
gravée -
Elle tempère ton cri
De la force
Battante
D'un verbe lavé
Dans le creux de l'instant
Là : grâce rieuse
sur tes lèvres -
Elle est oublieuse clarté
De cendres
Sur le livre ouvert
De la misère
Il y avait ces volcans
incendiaires
Que couvaient les rêves
De lumière …
Ils se sont fondus dans la
guerre
Sans qu'aucune trêve
Ne trace pour
L'innocence
Un chemin pour demain
Mais les mutins de
l'aurore
N'ont-ils pas –
chevillée aux corps -
Cette misère en détresse
Quand les matins
Chagrins
Habillent de vieillesse
Et de pétrin ce qui
Brille encore
Au loin ?
Or certains ont ce soupçon vénéneux
Pour une liberté hameçonnée
Selon eux
Pour une liberté hameçonnée
Selon eux
Par des cerveaux haineux
Où une servile pensée
innerverait
Leurs veines de vampires
Universels
Universels
Sourd et saoul est ce
soupçon :
Car qui donc siffle sur les
aspirations levées
Et leur océan passionné
Un air putréfié
D'où l'horizon se
pétrifie
A la vitesse d'un sang
Retourné par
La vivisection d'un
présent
Dévoré par un passé
Absent à la
Mémoire
De ceux qui n'ont nul
avenir
A présenter que
Leurs miroirs
Brûlants
Cependant la ville engrossée
par ces monstres
Ne va pas vaciller pour
Leurs rencontres
Elle donne grâce à ses
« enfants » rebelles
Pour qu'ils s'essaient
A la rendre juste
Et belle
Même si des cendres
encore vives
Immobilisent une misère
Chétive et donc rétive aux chœurs
Des mutins tonnant
Contre toutes ces
guerres inutiles
Où cornent encore des
Rolands imbéciles !
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