vendredi 21 novembre 2014



MA VOIX A L'AFFÛT



A l’affût des voix
Qui courent dans le « Canon »
Je me fais la mienne
En plongeant
La paix
M'étant dévolue
Dans un café noir
Qui l'atteint

Mais sans fuite autre que
Mon ivresse du
P'tit matin -
Non – vraiment -
Je ne vois aucun
Mâtin

Et ma température s'allume
A la rumeur qui
Fait monter
Le Futur
En ce p'tit matin malin

Que fait ma p'tite prière
Pour recevoir si fort
Mon éveil renaissant
Parmi quelques
Fiers mutins …

C'est que mon sang est
A la bohème qui
Réchauffe mon
Fortin et colore de rouge
L'étoffe de mon
Pâle teint

Peau pour un « Je t'aime » :
La ville n'essaime
Pas son cœur
Encore opaque
D'une brillance qui tient

Il n'y a que la macadam
Et le ciel si bas
Qui accordent
La Dame
Dans son miroir
Demeuré éteint

Les étincelles-feux follets
Dansant sur les cordes
Des boulevards
Semblent
Renvoyer un écho bavard
Lançant des bravades
Aux voix partagées
Avant de boire
Le mauvais
Lait
Qui tourne autour
D'un monde
Courant
Qui les déteint

Mais on est ici
Ami de cité
Et rien
Du site où modulent les voix
N'allume la guerre -
Cette vraie
Catin

Et les langues se dénouent
Dans toutes les langues
Elles tanguent
Mais chantent comme
Près d'un navire
Retable
L'on y rie au-dessus
Des tables sur
Les « pauvres et chiches »
Et unilatéraux
Festins

Café noir pour tous !
Je pense à ce que fait l'aurore
Aux doigts de fée …
Elle le doit
Faire ce signe dans
L'horizon et
Faire tourner ce poème
Touchant à sa fin
Parmi les lutins
Tardifs qui ne se cachent
Dans leurs p'tits matins festifs
Là – au creux du « Canon de la Nation »

Et je suis ce Pasquin traversant le miroir taquin
Devenu si mirobolant qu'il n'a tenu
A rien qu'il n'éteigne la mémoire
des « petits rois » « libertins »

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