AUX DÉSABUSÉS DU POÈME
Je tire du hasard
Le chiffon des errances
Je le tords …
Échauffourée avec le silence …
Rouerie des mots sauvages
Qui le siphonnent
De près…
Mais il les mord
Et appelle à jeter les dés
Ce barrage pour faire pâlir
Les rejetons désabusés de l’art …
Attelle – Ici – ta parole
A la jeunesse
Essaie de jongler
A son école
Pour dessangler
Ton monde
De la barbarie
Vois et atteste de ses paris
Pour voyages partagés
Sois attentif à ses traces
Qu’elle imite les guerres
C’est l’impromptu – toujours –
Du hors-place où
On la maintient
Si hâtifs soient ses chemins
Dans la nécessité
Elle se déleste
Du destin
Et vaque
A ses rêves
Et le silence doublé du hasard
Rentre dans l’écoute adoubée
Par cette proximité
Qui danse sans trêve
Sur des lèvres
Où chuchote
L’avenir …
C’est le grand tour
Où – magiques – les mots
Trament la musique
D’une nouvelle beauté
Dans le soleil
Étourdi
Oui ! Jeunesse ! N’attends rien
Et accompagne ton ivresse
De temps intense
Volé
Avec tes chants
Toujours rythmés par
Ton audace en rencontres
Dans l’instant de
Ta présence
Zélée
Comme libre oiseau
De l’amour
Ah ! Que je ne louvoie pas
Pour un repli de grand âge
Dans une voix
Sans désir
Mon hasard – toujours –
Est compagnie
Qui défie
Toute puissance avec
Ses dents sanglantes
De fortune au soleil …
Qui s’étrangle
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