BOIRE DE LA DISTANCE
Je m’en vais cheniller
A bout d’aube chevillée
Aux fleurs de lumière
Au milieu de l’ombre
Elles syncopent
Avec le soleil indécis
Grignoter de la présence
Contre les arbres …
Et voilà cette coupe platinée
Qui m’aveugle
De son prisme
Je l’avale gorgées par gorgées …
Plein d’éclats – je respire –
Boutefeu dans l’horizon incendié –
Maintenant je butine –
Papillon du matin -
Ailes ionisées
Par l’azur
Bientôt le soleil
Entre dans les feuilles
Sa braise glisse sur d’autres
Fleurs de lumière
D’autres plissements d’ombres
Se resserrent à l’angle
De la pierre
Je bois
De la distance
Sanglée sur la cimaise
Des toits
Je bois
A la vitesse de la présence
Mes yeux en accent aigu
Frôlent le travail
Au milieu
De trolls bondissants
La taille de la ville
Me couvre de son secret nu
Je suis le devil
Je suis le djinn
Mais mon rayon d’action
Suit ces proches lignes
Où s’évanouit
L’obscur :
La grande courbe d’un rêve
Courant se mettre
Au parfum
Du jour
Qui – à l’instant –
Est giflé par
Le vent
Ah ! Les joues du souffleur
S’essayant à rogner
De l’azur –
Frémissement insigne …
Avide de douceur
Je me cogne
Contre le ciel
Papillon-djinn
Je m’en vais de nouveau
Halluciner de ma trompe
Le soleil indécis
Mon su est mon suc
Pris aux fleurs-lumière
Qui flattent le diable
Dans la cour des rois
Mais laissent ruisseler
Mon miel contre l’arbre
Du savoir où s’est surprise
Ma tendre métamorphose
Dans les roueries de ma loi –
Affable est ma courte saison
Qui raconte une passion
Celle qui retourne le monde
Dans ses brèves rondes
Pour qui débride ses rêves
L’espace d’un petit matin
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