AVANT – PENDANT – APRÈS LA PLUIE
A la hanche des murs
La ceinture-émeraude –
Grisée par le vent
Sous un ciel de mercure
Abandonne ses feuilles
De jaune flétries
Sous le poids craquant
Des passants
Et les sons fauves
Rythment de nouveau
Avec les rumeurs et les voix
Qui rissolent
notre silence
Sauve est notre voix
Qui remue dans sa veine
Avec le vin que nous prenons
Aux paroles du soir advenu
Mais la pluie glisse
Sur les pas des revenants du travail
Avec un arrière-goût d’automne
Sur tout le corps grisaillant
Des murs ankylosés
De poussière
Elle est exténuée : la chaleur
A-t-elle rendu les armes ?
Un charme rompu :
Étiolée la chaîne
Des promenades
Elle fond derrière
Ses seuils
Au loin – l’arc de
chevelures
Consonne avec le macadam
Lustré où courent des
Parapluies de toute
Couleur
Une fée souffle en silence
Au croisement des rumeurs
Et des paroles
Éole l’accompagne
Faisant déraper l’éclat
De sa robe jusqu’ici
Et … La pluie cesse
Le chant des paroles
Suit des trolls sortis
Des cités
Ils vont vers la veille
Appellent leurs sirènes
Pour aller combler l’obscur
Sur l’océan de la ville
Avec leurs vagues
Cursives
La tête des murs s’incline
Dans la nuit qui vient
Fraîchement – au détour
De tout bruissement
De fauves automobiles -
La bouche des rues
Avale leurs rumeurs
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