LE CIEL GARDIEN DU TEMPS
Ce matin du 20 aout 2012 – Place de la nation
Des mouettes criaillent puis se taisent
Bord à bord avec la robe de l’aube
Qui abreuve le silence :
La poussière des
Trottoirs
Et le bruit intermittent
Des paroles qui se cherchent
Dans la musique jazzy
Qui les rythme
Puis le ciel
Devenu bleu-clair
S’anime du rose charnel
Que lancent les sillons d’avion
Tous lampadaires éteints
Le temps du matin
Va son train
Avec sa chaîne de bonjours
Et des veilleurs guettent maintenant
Le lointain
Une jeune femme vous lance
Une esquisse de sourire
Le temps d’avaler
Un café et
Elle s’en va
Pas de soleil encore
Et des nuées cotonneuses
Lumineuses au-dessus des sillons d’avions
Coupent l’azur en deux
Et doucement avancent
A la chasse de
L’horizon
Votre corps s’anime
De lustrées de désirs
Quand s’allume tout le ciel
De cire incandescente :
Ce sont les nuages
Qui respirent
Comme respirent
Tous les prétendants de l’amour
A un pas du plein jour
Toute lumière
Conquise
Aux fenêtres de l’espoir
A un moment de haleur interrompue
Dans le ciel gardien
Du temps
Mais il cristallise dans les arbres
L’astre souverain
Il monte – hésite
Dans les nuées
Chevauchant
De son éclat
Les reins de
L’horizon
Puis il se taille sa part de lion
Sur quelques frontons
De pierre
Ici – la terrasse s’étoffe
De passeurs du matin
La fraîcheur se garde
Dans leurs regards
Des parfums
S’y ajoutent
Nul être pressé par le temps
Tout coule avec douceur
Une petite brise
Pose sa note
Au calme
Urbain
Vient timide au-dessus des arbres
Par-dessus les toits
Puis jaillit …
En feu propitiatoire incandescent
Trouant les nuages insistants
Envahissant tout
Sans pudeur
Ce soleil
Que vous tenez pour
Seul roi
Des terres et des villes
Pour tout homme
Même venu
D’exil
La musique le sait
Qui se partage
Partout
Et ici
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