LA RAISON ET LES GUERRES
Si la déesse Raison sort de son cercueil
Pour avaliser les droits de tous ceux qui souffrent
Nous brandirons ses oriflammes sur nos seuils
Et ne baignerons plus nos âmes dans le souffre
Saches épouser sa paix ô Soldat d’ultime heure !
Canons de nos vies encrassés sur son parcours
Non ! Vous ne tonnerez plus pour notre douleur !
Non ! Vous ne serez plus notre dernier recours !
Dans les tombeaux où respirent tous les vampires
La raison libérée aura planté son pieu
Il n’y aura plus d’oraison pour sauver l’empire
L’inconnu avéré aura nos propres yeux
Et toutes nos vies embellies par le mystère
Ne gageront plus rien avec l’enfer du monde
Qui enfante les ultimes monstres de guerres
Et les pousse à gagner leurs trésors à la ronde
La raison prendra au puits de la fantaisie
De quoi alimenter un infini de grâce
Pour langues de lumière toujours bien saisies
Dans cette ombre persistante au creux de nos traces
Même si se prolongent les obscurités
Au milieu des jungles du pouvoir
Avec tous les attentats à la liberté –
Il nous faut cultiver le bel arbre du savoir
Mais si la raison s’est de nouveau levée
C’est par notre pari de la voir réveillée
Que le bon sens du pauvre encore révélé
Saura alors en son sein de nouveau briller
Jusqu’à orienter toute sa vie sous l’étoile
Et glaner le grand soleil même en pleine nuit
Ainsi : sans-logis et sans-droits tissent la toile
Où s’indistingue chaque différent qui luit
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire